Le Baobab en quête de ses racines : la « Négritude » d’Aimé Césaire ou l’éveil à un humanisme identitaire et écologique dans l’espace francophone

2009 
La pensee d’Aime Cesaire (1913-2008), a la fois discours poetique, posture politique et conscience ecologique bien avant l’heure, revele un lieu de revolte symbolique ou convergent une « communaute d’oppressions subies ». Cesaire exprime un rapport au monde en quete de sens, en quete de racines. Les mots-stylets du poete sont ciseles comme pour mieux faconner la conscience critique aigue necessaire pour transcender les barrieres geographiques, raciales ou disciplinaires. La « Negritude » de Cesaire prend l’allure d’un manifeste ecopolitique qui s’adresse a tous les « damnes de la terre » pour les enjoindre a une fougueuse reconquete de soi, en marche vers une « humanitude » partagee. On y retrouve les principes de l’ecologisme et de la mouvance critique. Il y est question de dignite bafouee, du devoir d’indignation, d’imaginaires a reconquerir, d’engagement collectif, de vigilance subversive et d’identite-monde. Cesaire, justement appele le baobab de la poesie, porte haut et loin sa quete de racines. Il les decouvre dans la terre et le ciel, dans l’eau, l’air et le feu, les cinq elements mythiques de la nature. Metissant culture et nature, Cesaire a realise une ode au vivre-ensemble qui vise a combattre tous les colonialismes. Nous explorons un site peu frequente de l’oeuvre de Cesaire : son rapport au monde selon une perspective ecologique. Les dimensions poetique, politique, environnementale et educative de son oeuvre sont abordees dans trois de ses ecrits : le poeme La Negritude, le Discours sur le colonialisme et le Discours sur la Negritude. Cette exploration met en evidence la Negritude comme un humanisme qui prend racines dans l’identite-monde noire.
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