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Bram van Velde

1978 
« Oui j'ai tout quitte, c'est la peinture qui l'a exige. C'etait tout ou rien1. » Tres tot, Bram van Velde a senti et devine que la peinture est une exigence, une force qui pousse au-dedans de l'etre et impose ses conditions. Elle veut que tout lui soit donne, sacrifie. Tout, c'est d'abord ce qui remplit le temps d'une vie : famille, profession, securite, role ; ce que la societe appelle la vie, ce a quoi elle nous prepare, exigeante elle aussi dans sa maniere de briser les consciences. Mais la peinture veut plus encore. Le temps, les pensees, les energies physiques et morales seront tournes vers elle, mis a son service. Ils devront la chercher, la guetter, la soutenir, la defendre. La peinture est une passion devorante. Elle s'abat, deflagre, resonne, s'installe dans un etre comme une maladie sans cause. Elle est une bouche qui suce et qui donne si on sait lui donner. Mais d'abord elle suce, pompe, aspire. Le peintre devra nourrir cette bouche enorme. Il devra calmer cette faim en y jetant ses for ces de vie, meme si la faim du ventre est lesee. La peinture est une faim premiere. La vie du corps lui sera soumise. L'homme s'est mis en route, l'enfant deja avait ete inquiete : « Des l'âge de sept ans j'ai su que je voulais devenir peintre. C'etait deja voir que c'etait la seule possibilite et la seule necessite ; la seulement il y avait une porte a ouvrir » (Geneve, aout 1976). La peinture lui fait signe. C'est un appel, une
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