Depuis plusieurs decennies, les recherches archeologiques menees sur les sites megalithiques du Senegal et de Gambie mettent en evidence un abondant mobilier ceramique. Outre des poteries entieres, parfois volontairement deposees en facade orientale des monuments funeraires, ces vestiges rassemblent un important mobilier fragmente. Les contextes stratifies soigneusement renseignes sur la necropole megalithique de Wanar (Senegal) (dir. L. Laporte et H. Bocoum) permettent de situer ce mobilier par rapport aux sequences architecturales et funeraires propres a chaque monument. Une opposition apparait alors entre poteries a carenes tres marquees d'une part, et a carene discrete d'autre part qui correspond a la fois a une logique chronologique et fonctionnelle. Les exemplaires a carene marquee renvoient en effet a une phase plus ancienne que celle des poteries a carene peu developpee. Les premieres sont egalement contemporaines de grands recipients decores a la roulette de fibres plates pliees et dont les bords, larges et epaissis, sont compatibles avec la depression concave amenagee en arriere du col des poteries a carene marquee. Elles semblent avoir ete utilisees, ou concues, comme des couvercles. Dans les niveaux plus recents, le passage aux vases carenes non adaptables en couvercle, plus petits, s'accompagne egalement de modifications sur les grandes jarres. Leurs bords sont plus fins et les motifs d'impressions couvrantes sont ici obtenus a partir de roulette de cordelette torsadee double. Enfin, un lien est etabli entre, d'une part, la nature et la quantite de poteries deposees et, d'autre part, le type architectural de ces monuments. Les monuments aux monolithes courts et trapus (type B) rassemblent ainsi l'essentiel des depots de poteries, dont un nombre important de vases a carene non marquee. Les depots lies aux architectures a monolithes fins et allonges (type A) semblent au contraire moins nombreux mais comprennent des ceramiques a carene tres marquee. Si, dans ce schema, la fonction de couvercle des poteries a epaulement carene marque s'estompe parmi les petits vases de depots des phases recentes, une pratique en garderait toutefois la memoire : leur disposition l'ouverture contre le sol, en position retournee. Plus largement, cette evolution des productions ceramiques et des pratiques rituelles amene a questionner les transferts techniques et culturels a leur origine.
Les fortifications du camp de Penchâteau (Le Pouliguen, 44) ferment un éperon d'une superficie de 7 ha. L'éperon barré occupe une position stratégique, à l'embouchure de la Loire, dans une zone frontière entre le territoire des Namnètes et celui des Vénètes. Une expertise archéologique a permis de préciser la structure complexe des différents talus et fossés composant ce système défensif, d'en préciser la chronologie relative et quelques éléments de datation. Une rapide reconnaissance des terrains préservés d'une urbanisation galopante à l'intérieur du camp atteste de l'existence de très nombreuses structures d'habitat et parfois même de niveaux archéologiques en place. La poterie recueillie lors des différentes fouilles ou en prospection de surface, est pour l'essentiel attribuable à une phase ancienne du second Age du Fer.
Megalith’s image along the Atlantic façade is linked to sizeable stone structures. Despite the importance of clay in creating wood and stone structures, this use remains invisible when analysing the skills of megalithic buildings. This paper gathers data from French and Iberian monuments to establish the central role of these construction materials throughout the Atlantic façade.