La mesure des événements de vie négatifs avant le déclenchement d'un cancer

Il est souvent et peut-etre trop facilement admis que le somatique a la capacite de reagir de maniere lisible aux aleas de la vie. Le corps exprime nos reactions negatives, notre renoncement, notre desarroi dans bien des cas : peur, epuisement physique ou moral. La tumeur cancereuse, la proliferation de cellules malignes peuvent-elles etre declenchees par les ennuis de nos existences : affective, sociale, familiale, professionnelle... ? Tenter d'etablir une correlation entre une serie d'evenements et une affection comporte beaucoup de pieges methodologiques. Pour autant, cette hypothese ne doit etre ni meconnue, ni ecartee a priori. C'est le defi que bien des etudes ont tente de relever. Une lecture rapide des resultats pourrait laisser croire a une maigre moisson. Une lecture plus attentive y trouve un certain nombre d'enseignements : a commencer par la necessaire humilite au moment de l'analyse d'un evenement de vie. La dimension objective n'est qu'un aspect ; l'evaluation de l'aspect plus personnel, c'est-a-dire subjectif, impose de prendre en compte les caracteristiques individuelles prealables, l'impact ressenti au moment de l'evenement, la capacite a le ii metaboliser » ensuite, le delai de survenue de l'affection ulterieure...