Attitude pratique face à un purpura fulminans

Le purpura fulminans est l'une des grandes urgences de la pediatrie. Il s'agit d'un choc septique associe a un purpura extensif, qui continue de mettre en echec les progres de la reanimation et dont le taux de mortalite reste de 35 % [1-4]. Cette maladie frappe moins de 100 enfants chaque annee en France. Aucune tranche d'âge n'est epargnee, mais l'infection touche preferentiellement l'enfant et le nourrisson. Elle survient principalement en hiver ou au printemps. Le germe le plus souvent en cause est le meningocoque, essentiellement du groupe B ou C [1], mais d'autres peuvent etre incrimines, en particulier Haemophilus influenzae ou les pneumocoques. Le purpura fulminans a H. influenzae du petit nourrisson a pratiquement disparu en France depuis que la vaccination contre cette maladie existe. Les purpura fulminans a pneumocoques s'observent sur des terrains particuliers (splenectomises, drepanocytaires). La mortalite du purpura fulminans reste elevee, de l'ordre de 35 % (75 % avant 2 ans), associee a une morbidite de l'ordre de 30 % par amputation, insuffisance renale ou sequelles neurologiques. Differents facteurs de risque ont ete identifies. Sont classiquement de mauvais pronostic un âge de moins de 1 an et de plus de 10 ans, une leucopenie et l'absence de meningite. Il faut a ce propos differencier le purpura fulminans, qui est un choc septique generalement sans atteinte meningee, des meningites a meningocoque ou les signes de choc se situent souvent au second plan par rapport aux signes meninges. Bien entendu, toutes les formes cliniques existent entre ces deux extremes.