Enquête nationale sur la pratique des « Revues de morbi-mortalité » en réanimation

2013 
Resume Objectif Une enquete de pratique nationale destinee a analyser la mise en place des Revues de morbi-mortalite (RMM) au sein des services et unites de reanimation a ete realisee sous l’egide du College francais d’anesthesie-reanimation (CFAR) et du College des bonnes pratiques en reanimation (CBPR). Type d’etude Un questionnaire detaille a ete propose a l’ensemble des services de reanimation francais au moyen d’un formulaire electronique. Un seul questionnaire a ete analyse par service participant. Resultats Entre decembre 2009 et fevrier 2010, 170 services ou unites de reanimation ont participe a l’enquete (sur 293 interroges) ; 120 services (71 %) pratiquaient des RMM. Aucune difference concernant la typologie de ces deux groupes n’etait retrouvee. Le nombre median annuel de reunion de RMM etait de 4 (extreme 1–15). Elles concernaient uniquement l’unite de reanimation dans 70 cas (58 %), d’autres unites de reanimation d’un meme service dans 11 cas (9,8 %), d’autres services ou unites de reanimation dans 16 cas (13 %) et d’autres services que la reanimation dans 57 cas (48 %). Les evenements analyses etaient : tous les deces dans 45 cas (37,5 %), les deces inattendus dans 50 cas (41,7 %), les evenements indesirables (EI) de tous types dans 67 cas (55,8 %), les EI « graves » dans 41 cas (34,2 %), ou d’autres evenements dans 19 cas (15,8 %). Au moins un des evenements porteurs de risques (EPR) definis par les colleges de specialite etait analyse dans 86 cas (72 %). La presence d’au moins un medecin exterieur au service de reanimation etait rapportee dans 56 cas (47 %) et la participation des etudiants en formation dans 83 cas (69,2 %). La faible participation des personnels paramedicaux etait rapportee dans 62 cas (52 %) et leur absence dans 35 cas (29 %). Les RMM ont eu pour consequences la redaction de nouvelles procedures dans 99 cas (83 %), la modification de procedures dans 75 cas (63 %), la realisation d’actions de formation dans 60 cas (50 %), des modifications organisationnelles dans 86 cas (72 %), la declaration d’EPR dans 21 cas (18 %) et le suivi d’indicateurs dans 40 cas (33 %). Parmi les services qui ne pratiquaient pas de RMM, les obstacles identifies etaient des problemes organisationnels dans 25 cas (50 %), l’inexperience dans 7 cas (14 %), l’absence de methode dans 4 cas (8 %), la pratique d’autre(s) EPP dans 4 cas (8 %) et le refus des medecins dans trois cas (6 %). La crainte de problemes medico-legaux n’a jamais ete rapportee comme representant un obstacle. Le projet de mettre en place prochainement une RMM etait rapporte dans 45 cas (90 %). Conclusion Cette enquete montre que la pratique des RMM est desormais courante dans les services de reanimation francais, permettant l’identification de problemes organisationnels, mais aussi des besoins de formation, rejoignant ainsi l’une des preoccupations initiales ayant conduit a leur mise en œuvre. Une participation elargie a l’ensemble des membres de l’equipe, notamment des personnels paramedicaux et/ou en formation doit etre encouragee, sans pour autant meconnaitre les difficultes, en particulier dans le domaine organisationnel, qui representent un frein au developpement des RMM.
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