PARTIES DU DISCOURS ET PERSONNE
2007
On presente ici un projet de reelaboration des « parties du discours », fonde sur une discussion critique de la theorie de Gustave Guillaume, laquelle, on le sait, s'enracine dans le contraste, suppose primitif, des categories de l'Espace et du Temps. On s'attachera, au contraire, a montrer que ce contraste est, deja, un resultat d'une intuition primaire, radicale, validee par un grand nombre de langues, parmi lesquelles, notamment, celles de la famille indo-europeenne. Cette intuition est qu'il y a lieu de distinguer, dans l'univers tel qu'on le concoit, d'un cote ce qui ne passe pas - autrement dit: ce qui parait doue d'existence permanente, au-dela de l'experience locutive du moment - et de l'autre ce qui parait n'exister que dans l'exact moment ou cela s'offre a la perception: ce qui passe, et se passe. Or cela suppose un point de vue, un centre de reference, capable de perception, et ce ne peut etre que la personne humaine dont le prototype est le sujet parlant en tant qu'il parle, projetant, par empathie, sur le materiau livre par l'experience, l'image de sa propre discontinuite temporelle, de sa precarite. Une consequence, parmi d'autres, de cette intuition fondatrice est la necessite de distinguer deux grandes classes de vocables nominaux, selon qu'ils se rapportent a l'avant de l'evenement locutif, ou bien a l'apres de celui-ci, et a son contenu temporel (formes verbonominales, derives abstraits « nomino-verbaux », et « nomino-adjectivaux »).
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