L’illusion de la « bonne mort », ou la pathologie de l’imaginaire

2018 
Resume La question de la « bonne mort » et des moyens pour y parvenir (soins palliatifs, sedation profonde, euthanasie, suicide assiste) nourrit les nombreuses conferences citoyennes organisees en 2018 par les Etats generaux de la Bioethique. En filigrane de ces questions, apparait le paradoxe fondateur de la medecine : demander a un medecin ou a un soignant, dont la mission est de lutter contre la nature pour guerir et prolonger la vie de son malade, d’abreger ou d’aider a abreger la vie au nom d’une « bonne mort ». Dans notre societe democratique secularisee, le concept de mort bonne vehicule avec lui des images et un imaginaire qui appellent a la mefiance et a la prudence face aux institutions et autorites qui pretendent rendre l’humanite meilleure. Reduire cette discussion a une rhetorique sophistique reviendrait a tuer les debats et in fine a affaiblir la democratie.
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