Antipsychotic Drugs and Obesity: Is Prolactin Involved?

Objectifs : Correler les indices anthropometriques [indice de masse corporelle (IMC) et rapport taille-hanche (RTH)] avec les concentrations de prolactine serique chez une population heterogene de patients traites aux antipsychotiques (AP) typiques. Methodes : Nous avons evalue l'IMC, le RTH et la prolactine serique a jeun de patients hospitalises (n = 105) et externes (n =122) traites aux AP, de patients externes recevant d'autres psychotropes (APT) (n = 77), et de sujets exempts de medicaments (n = 33). Les patients externes avaient libre acces a la nourriture, tandis que l'echantillon de patients hospitalises se composait de personnes ayant un regime alimentaire monotone de quelque 2000 calories par jour. Resultats : La prolactine avait une correlation positive avec l'IMC de tout le groupe de patients masculins externes traites aux AP (P = 0,03) et avec le RTH des hommes hospitalises traites aux AP (P = 0,053). Quant a la duree du traitement, la prolactine avait une correlation positive avec l'IMC des hommes traites sans interruption pendant plus d'un an (P = 0, 023). Par contre, on a observe une tendance a la correlation negative entre la prolactine et l'IMC chez les patientes externes traitees aux AP (P = 0,08) Aucune correlation significative, pas meme une tendance n'a ete observee chez les autres groupes. Conclusions : La prolactine peut participer a la prise de poids induite par les antipsychotiques, surtout chez les hommes. Des etudes ulterieures devraient caracteriser la periode d'effet maximum de la prolactine sur le poids corporel durant le traitement aux AP. Des populations specifiques, particulierement sensibles a l'hyperprolactinemie pourraient aussi etre reperees. La correlation negative entre la prolactine et l'IMC detectee chez les femmes traitees aux AP ressemble a la reaction attenuee a la prolactine observee dans l'obesite primaire grave.