“Il faudrait que je meure ou que j’aille à la plage”. Effets de posture et soupçon de bonne foi dans “Présence humaine” de Houellebecq et Burgalat.

2012 
L’incursion de Michel Houellebecq dans le monde du rock, en 2000, ne s’inscrit pas comme on pourrait le penser dans une strategie marketing ou mediatique, mais procede d’une affinite elective entre le romancier et le musicien et producteur Bertrand Burgalat. Le resultat de cette collaboration, Presence humaine , a ete largement percu par la critique musicale comme un exercice d’“easy-listening”, au risque de faire passer la performance pour cynique, et ressortissant a un genre rock moribond. L’analyse precise du fonctionnement de ces chansons demontre pourtant que si les codes du rock y sont demanteles, le genre en question n’en est pas moins reinvesti, aussi bien par le musicien que par le parolier, qui trouve avec cet hapax un moyen de quitter le domaine mediatique et la posture d’auteur qui lui est concomitante. A la performance mediatique du romancier repond alors une performance musicale, ephemere, presque gratuite, ou redevient possible l’expression d’un for interieur.
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