Faire confiance à l’interrogatoire : « un cas historique »

2015 
Introduction Un homme jeune, cadre tres superieur, conjoint de medecin, est adresse par son epouse pour de brefs desequilibres au cours des parties de tennis dominical. Observation L’examen de ce tres grand patient (mais l’est-il vraiment ?) se revele tout a fait normal : pas de nystagmus, ni de deviation de la marche (meme en tandem) ou des doigts tendus, pas de ROT vifs ni de signe de Babinski ou Rossolimo, pas de taches sur la peau ni d’hyper laxite ligamentaire. L’examen ophtalmologique comme vestibulaire est normal, en particulier les epreuves caloriques ou vibratoires, l’electronystagmogramme. Les radiographies standard des conduits auditifs et de la charniere cervico-occipitale egalement. En ce temps-la le scanner n’existait qu’a l’hopital de la Pitie et seul le chef de service delivrait les RV pour tout Paris. Discussion Toute la question a cette epoque etait jusqu’ou poursuivre les explorations en hospitalisation forcee… limitees a l’arteriographie carotidienne (sanglante) ou a l’encephalographie gazeuse (traumatisante) pour un sujet jeune, a l’examen normal, en pleine sante par ailleurs, tres actif (peut-etre meme hyperactif) et ne pouvant (d’apres lui) s’arreter pour ces examens… malgre la pression anxieuse de son epouse ! Tomodensitometrie ? Conclusion L’accueil en consultation d’une personne parfois recommandee, paraissant en pleine forme et a l’examen neurologique normal peut conduire a des conclusions hâtives. Il faut toujours se mefier de sa premiere impression !
    • Correction
    • Source
    • Cite
    • Save
    • Machine Reading By IdeaReader
    0
    References
    0
    Citations
    NaN
    KQI
    []