Aspects thérapeutiques et évolutifs des glomérulonéphrites prolifératives lupiques à Dakar

Introduction Les glomerulonephrites proliferatives lupiques (GNPL) sont les plus frequentes des nephropathie lupique du sujet noir. Elles engagent le pronostic renal. Le but de cette etude est de decrire les aspects epidemiologiques, cliniques, biologiques, therapeutiques et evolutifs des glomerulonephrites proliferatives lupiques. Methodes Il s’agit d’une etude retrospective et descriptive menee sur une periode de 10 ans allant du 01 janvier 2007 au 31 decembre 2016. Les patients suivis plus de 6 mois pour une glomerulonephrite proliferative lupique etaient inclus. Resultats obtenus ou attendus Sur 64 patients colliges, 44 presentaient une GNPL soit 68,75 %. L’âge moyen etait de 31,81 ans ± 11,27. La sex-ratio (H/F) etait de 0,33. L’insuffisance renale etait presente d’emblee chez 20 patients (45,5 %). La proteinurie moyenne etait de 3,97 g/24 ± 2,7. La classe III etait retrouvee dans 11,3 % des cas, la classe IV dans 27,3 % des cas, l’association classes III et V dans 43,2 % des cas et l’association classes IV et V dans 18,2 % des cas. En traitement d’induction, le cyclophosphamide etait utilise chez 22 patients, le mycophenolate mofetil chez 10 patients et l’azathioprine chez 3 patients. Le traitement immunosuppresseur etait associe a une corticotherapie en bolus de methylprednisolone suivi d’un relais par prednisone. En traitement d’entretien, l’azathioprine etait utilise chez tous les patients. Apres 6 mois de suivi, 22,8 % des patients etaient en remission complete, 20 % en remission partielle et 57,14 % presentaient une resistance. Le deces etait observe chez 5 patients. L’IRC etait survenue dans 8 cas. Les complications liees au traitement etaient infectieuses chez 17 patients et les localisations cutanees (32 %) et pulmonaires (16 %) etaient les plus frequentes. Conclusion Les glomerulonephrites proliferatives lupiques constituent une part importante des nephropathies lupiques dans notre contexte. Le risque de survenu de l’insuffisance renale chronique est relativement eleve du fait d’un taux eleve de resistance au traitement.