Réseau pneumocystose francilien: bilan de cinq années de surveillance (2003-2007)
2009
Resume Le « Reseau pneumocystose francilien », reactive en 2002 a l’Assistance publique–Hopitaux de Paris, a pour objectifs de recueillir des donnees epidemiologiques des cas de pneumocystose declares et d’etudier certains marqueurs genotypiques de potentielle resistance au sulfamethoxazole. Les cas sont prouves cliniquement et biologiquement (presence de Pneumocystis observe en microscopie), notifies par un fichier anonymise comprenant : âge, sexe, service, type d’immunodepression, prophylaxie (molecule, tolerance, observance), lymphocytes CD4, traitement, evolution. Un volume aliquot du prelevement est adresse chaque fois que possible pour typage moleculaire du gene de la dihydropteroate synthetase (DHPS) et identification des profils en positions 165 et 171. Les laboratoires de parasitologie-mycologie ou en charge de la recherche de Pneumocystis qui y ont participe au cours des cinq premieres annees (2003–2007) sont ceux des hopitaux Ambroise-Pare, Avicenne, Bichat, Cochin, HEGP, Henri-Mondor, Hotel-Dieu, Kremlin-Bicetre, Louis-Mourier, Necker, Pitie-Salpetriere, Saint-Antoine, Tenon et Saint-Louis. Entre 2003 et 2007, 805 cas (161 cas par an en moyenne) ont ete rapportes chez 487 patients VIH+ (61 %) et 264 patients VIH– (33 %) ; la proportion de patients infectes par le VIH est passee de 82 % en 1998 a 65 % en 2003 et 55 % en 2007. Le sex-ratio H/F etait de 2,2 et l’âge moyen de 47 ans. Le nombre de lymphocytes CD4 (mediane) etait de 32 par millimetre cube (30 pour les VIH+ et 158 pour les VIH–). Parmi les patients VIH+, 39 % des pneumocystoses ont revele l’infection virale ; 8,5 % des cas etaient des seconds episodes. Soixante-douze pour cent (151) des patients connus comme etant infectes par le VIH ne beneficiaient pas d’une chimioprophylaxie ; un seul cas a ete rapporte chez un sujet VIH positif sous prophylaxie correctement suivie par le cotrimoxazole. Seulement 7 % des patients VIH– beneficiaient d’une chimioprophylaxie. Cent vingt-huit patients VIH– (48 %) presentaient une pathologie tumorale dont 54 leucemies et 44 lymphomes dont dix hodgkiniens ; 86 (33 %) avaient beneficie d’une transplantation dont 21 greffes de moelle et 37 greffes de rein ; 143 (54 %) etaient sous corticotherapie. Les contextes pathologiques VIH– les plus observes hors transplantations et pathologies tumorales ont ete les lupus ( n = 5) et les SCID ( n = 5). L’evolution clinique etait connue a j14 pour 514 patients, avec 16 % de deces (13 % chez les patients VIH+ et 26 % chez les patients VIH–). Des prelevements ont pu etre recueillis pour typage de la DHPS dans 42 % des cas (341) ; 14 % n’ont pu etre amplifies. Des mutations ont ete retrouvees chez 17,5 % des patients (51/292). Trente-trois patients (11,3 %) etaient co-infectes (plusieurs souches). La pneumocystose demeure frequente et grave chez les patients immunodeprimes en absence de prophylaxie adaptee par le Bactrim ® qui reste efficace. Le nombre total de cas declares au reseau est stable depuis cinq ans mais la proportion de patients VIH– augmente (25 % en 2003 et 2004, 30 % en 2005, 39 % en 2006, 41 % en 2007).
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