Marqueurs neurophysiologiques dans l’épisode dépressif caractérisé pharmacorésistant anhédonique : évaluation de la motricité et de l’onde P300
2018
L’Episode Depressif Caracterise (EDC) est actuellement la premiere cause d’incapacite et de deces par suicide dans le monde. Plusieurs etudes ont toutefois mis en evidence qu’une part importante des patients ne repondent pas aux antidepresseurs standards, et ce d’autant plus que leur symptomatologie est dominee par l’anhedonie ou le Ralentissement PsychoMoteur (RPM) refletant un dys fonctionnement dopaminergique central rappelant la physiopathologie de maladie de Parkinson. Le peu d’etudes s’etant attachees a mesurer le RPM de facon objective chez les patients depressifs en se basant sur les donnees cinematiques issues d’enregistrements de la marche retrouvent une diminution significative de la vitesse de la marche et de de la variabilite de la duree de la phase oscillante sans variation de la duree du cycle de marche. Des modifications similaires de la marche ont ete largement decrites chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson, meme a un stade precoce. L’onde P300, qui semble etre sous la dependance ou regulee par le systeme dopaminergique central, est un potentiel evoque genere par l’activite electrique corticale mesure a l’aide d’enregistrements en electroencephalographie apres un stimulus sensoriel auditif. Chez les patients avec depression, il existe une augmentation significative du temps de latence de l’onde P300 en comparaison avec les sujets sains. Chez les patients Parkinsoniens, on retrouve une augmentation significative du temps de latence de l’onde P300, en comparaison aux sujets sains, celle-ci etant normalisee par la prise du traitement dopaminergique. Afin d’ameliorer l’efficacite et la rapidite de la reponse antidepressive nous souhaitons mettre en evidence une augmentation du temps de latence de l’onde P300 et une modification de la motricite (du cycle de marche et du mouvement des mains), sans modification de la concentration presynaptique de dopamine par tomoscintigraphie cerebrale au Datscan®, specifiques au sous type de patients depressifs resistants a au moins 2 antidepresseurs de classes differentes presentant un score d’anhedonie > a 5/14 a l’echelle SHAPS. L’augmentation du temps de latence de P300 pourrait alors a l’avenir etre utilisee comme un biomarqueur predictif de la resistance aux traitements antidepresseurs conventionnels specifique de cette population de patients depressifs anhedoniques a qui un traitement personnalise ciblant la transmission dopaminergique pourrait a l’avenir etre propose plus precocement.
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