La citadelle de Bastia, bastion San Giovanni Battista : Corse, Haute-Corse, Bastia

2013 
Ce diagnostic a permis d’expertiser les differentes parties du Bastion Saint Jean-Baptiste de la citadelle de Bastia. L’essentiel de la muraille du bastion (rempart et les contreforts) date de la construction de 1575-1578. Toutes les couches rencontrees sont posterieures au contrefort et rempart. Les contreforts (1er etat) sont faits d’une seule piece sur toute la hauteur. Tous les ressauts sont chaines, jusqu’a l’arase, support des arcs de decharge (2eme etat) eux meme support du chemin de ronde actuel. Une suite de remblais, anterieure au 2e quart du XVIIIe siecle, a pu etre explore jusqu’a une profondeur de – 3,30 m. Ces remblais comportent des eclats de schiste et de calcaire, des gros fragments de mortier, de nombreux charbons, mais aussi de la ceramique et de la faune, dont des huitres, en grande quantite. L’analyse du mobilier est en cours, mais ces remblais sont tres certainement lies au terre-plein amenage en 1625-1626, afin de constituer une esplanade dominante sur laquelle peuvent evoluer des artificiers et des canons. Il faut envisager que 50 ans plutot, suite a la construction du rempart de 1575-1576, le niveau de circulation interne du bastion Saint Jean-Baptiste, etait beaucoup plus bas et donc que les contreforts internes etaient bien apparents. Plus haut dans la stratigraphie, a ete ensuite identifie, au centre de la cour, un bâtiment quadrangulaire (avec sols et couches d’occupation) en moellons de schiste lies a la terre et au mortier de chaux. Ce bâtiment pourrait etre la poudriere reperee sur le plan de 1738. Contemporain de cette construction, au sud de la cour, un niveau d’occupation, avec activite foyere et dechets culinaires, a ete localise au sein d’un bâtiment (entrepot leger) caracterise par des trous de poteau associes a plusieurs sols de mortier de chaux. Notons qu’aux alentours des ces annees 1730, le niveau de circulation correspond a l’arase du ressaut inferieur (nomme deuxieme ressaut) des contreforts. La stratigraphie est ensuite surelevee par une couche, jaunâtre, heterogene, comportant, en grande quantite, des detritus de materiaux de construction, eclats de pierre, morceaux d’enduit, et objets du quotidien dont des ceramiques vernissees. Cette couche de destruction pourrait etre assimilee au projet de refection de 1755-1756 ou l’ensemble des courtines sont surhaussees. Cloturant cette campagne de refection, de maniere generale, des puissants remblais (melange d’alluvions et d’eclats de schiste), facilement reperables par la couleur brun-orange, s’entassent suivant une pente allant de l’interieur de la cour vers le rempart. Un bâtiment (visible sur le plan du bastion de 1773-1774) est ensuite construit (fondation de blocs de schiste lies au mortier de chaux, montee en tranchee etroite) au centre de la cour dans le remblai de nivellement general de la campagne de reconstruction de 1755. Toujours sur ces remblais oranges, sera construit un premier arsenal en 1773-1774. Ce bâtiment peu fonde, sera completement demonte pour la construction, contre le rempart, d’un nouvel arsenal en 1836. Ce deuxieme bâtiment est un hangar constitue de piliers maconnes et de murs a colombages, crepis a la chaux. Lors de la construction des fondations de cet arsenal,a l’emplacement du plan, le sol a ete rabaisse de 1,20 m par rapport au restede la cour ; ceci de facon a pouvoir construire entre chaque mur-pilier (fondation distante de 2,40 m) qui s’enfonce profondement, une voute de decharge en plein cintre legerement surbaissee. Tous les autres bâtiments contemporains de ce deuxieme arsenal (bâtiments du fond de cour avec citerne et cave (ancienne artillerie), ainsi que la conciergerie (anciens magasins) qui jouxte l’orillon sud recemment demoli, mais dont il reste en surface l’arase des fondations, sont mentionnes dans les plans de 1836 et 1885.
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