La théâtralité scandaleuse de Carmelo Bene au Teatro Laboratorio

2018 
Carmelo Bene a ete l’une des figures les plus scandaleuses de la scene italienne du XXe siecle. « Genie scandaleux » est la definition d’un critique qui en celebrait la memoire sur les pages d’un quotidien, en 2002, au moment de sa mort1. « Genie scandaleux » parce qu’il a vecu sous le signe du scandale, au sens etymologique du mot, c’est-a-dire qu’il a pratique sa propre faculte creatrice comme si celle-ci etait elle-meme un piege, capable de produire une allure qui le faisait toujours trebucher. Une liste approximative et non exhaustive des scandales qu’il a vecus et provoques nous aide a donner une image de ce « genie scandaleux ».En 1961, deux ans apres son eblouissant debut dans le Caligula d’Albert Camus, l’acteur, originaire du Salento (Pouilles), fait a nouveau parler de lui quand il descend au parterre pour museler le public, lors de la replique milanaise de Gregorio : cabaret dell’800. Il fait a nouveau scandale lorsque, au cours des travaux du colloque d’Ivrea (1967), ou des critiques et des artistes etaient reunis pour discuter de la situation du theâtre de recherche, il interrompt un spectacle visant d’apres lui a ridiculiser le Futurisme, par une performance de verres brises. En 1972, le public du Festival de Venise est scandalise par la fureur iconoclaste du film Salome et, en 1974, c’est le Parquet de Milan qui interrompt le spectacle S.A.D.E.ovvero : Libertinaggio e decadenza del complesso bandistico della Gendarmeria salentina apres la premiere, a cause de l
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