Clientélismes urbains: Gouvernement et hégémonie politique à Marseille

2016 
Attribuer un emploi public, un logement social, un permis de construire, des places en creche ou un simple titre honorifique est une prerogative des collectivites locales. Loin d'etre anodines, ces redistributions de biens publics, materiels ou symboliques, a des individus, des familles, des groupes religieux, des personnalites sont une des modalites du gouvernement de la ville. A partir de l'exemple de Marseille, Cesare Mattina montre comment, dans une ville souvent qualifiee de corrompue, le clientelisme urbain a essentiellement profite aux classes moyennes et petites/moyennes en ascension sociale. Depuis les annees Defferre, il a permis aux memes groupes sociaux et professionnels, choisis, voire construits — employes des collectivites locales, elites associatives communautaires et de quartier, notables des professions liberales, etc. —, de constituer un « bloc social historique », pour reprendre les termes d’Antonio Gramsci.
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