Syndrome d’apnée obstructive du sommeil et obésité sévère : quelle influence ?

2019 
Introduction L’obesite est particulierement frequente dans le syndrome d’apnee obstructive du sommeil (SAOS) et constitue un probleme majeur de sante publique. Le but de cette etude est de decrire les particularites cliniques et polygraphiques des patients (pts) apneiques presentant une obesite severe afin de determiner l’impact de l’obesite sur la severite du SAOS. Methodes Nous avons retrospectivement analyse les dossiers de 200 patients atteints de SAOS. Les pts etaient repartis en 2 groupes selon leurs index de masse corporelle (IMC) : G1 : pts presentant une obesite severe (OS) definie par un IMC ≥ 35 kg/m 2 . G2 : pts ayant un IMC  2 . Resultats Notre etude a inclus 96 pts (48 %) pour le G1 et 104 pts (52 %) pour le G2. Le G1 etait significativement plus âge (55 ans vs 46 ans ; p −3 ) et comprenait plus de femmes (64 hommes vs 32 hommes ; p −3 ). Le tabagisme etait plus marque dans ce groupe (60,6 % vs 32,3 % ; p −3 ). L’hypertension arterielle, le diabete de type 2, la dyslipidemie ainsi que le syndrome metabolique etaient significativement plus frequents chez les pts avec OS ( p −3 , 0,003 et 10 −3  respectivement). En dehors de la nycturie qui etait significativement plus notee dans le G1 (47,9 % vs 26,9 % ; p  = 0,002), les symptomes diurnes et nocturnes du SAOS etaient comparables entre les 2 groupes. A la biologie on a note pour le G1 un taux plus eleve de plaquettes ( p  = 0,01) et plus bas d’hemoglobine ( p  = 0,017). L’index d’apnee hypopnee moyen (IAH) etait comparable entre les 2 bras cependant on a montre une frequence plus elevee du SAOS leger dans le G2 (34,6 % vs 21,9 % ; p  = 0,04). L’index de desaturation nocturne (ID) etait significativement plus eleve dans le G1 (24,5/h vs 19,9/h ; p  = 0,014) tandis que la saturation moyenne nocturne (SpO 2n ) etait plus basse ( p  = 0,05). En effet seulement chez ces pts, l’IMC etait correle a l’IAH, a l’ID et inversement a la SpO 2n ( p  = 0,006, 0,04 et 0,007 respectivement). La spirometrie a montre plus frequemment un syndrome restrictif ( p  = 0,01) dans le G1 et un profil normal pour le G2 ( p  = 0,009). La DLCO etait significativement plus basse chez les pts severement obeses (23 % vs 27,8 % ; p  = 0,000). D’autre part, on a retrouve chez ces pts des correlations significatives entre la SpO 2n , d’une part, et le VEMS ( p  = 0,001 vs 0,06), la CVF ( p  = 0,4 vs 0,2) et la CPT ( r  = 0,37 vs r  = 0,24), d’autre part. Conclusion Il ressort de cette etude que l’obesite severe est un facteur aggravant du SAOS. D’ou l’interet de la reduction ponderale dans la prise en charge de ces pts.
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