Infections urinaires dans le service de néphrologie

2015 
Introduction L’infection urinaire recouvre des realites cliniques diverses : la cystite aigue non compliquee, la bacteriurie asymptomatique, voire des situations a risque comme la pyelonephrite, la prostatite, l’uretrite, ou une uropathie. Les infections de l’appareil urinaire restent parmi les problemes les plus frequents auxquels doit faire face le clinicien. Elle occupe une place de choix en pathologie nephrologique par leur frequence dans les deux sexes et a tous les âges. Patients et methodes Il s’agit d’une etude retrospective et descriptive menee de janvier 2004 a decembre 2005, soit 24 mois. L’objectif principal etait d’etudier l’infection urinaire dans le service de nephrologie et d’hemodialyse de l’hopital du Point G. L’echantillon comprenait 200 malades. L’examen cytobacteriologique des urines, l’echographie des voies urinaires ont ete realisees chez tous nos patients. Resultats Sur 200 patients, 83 (41,5 %) ont eu une infection urinaire. L’infection urinaire a ete independante de l’âge. L’infection a ete plus frequente chez les femmes que chez les hommes (52 % et 34,5 % ; p  = 0,0142), chez les menageres que les autres categories socioprofessionnelles ( p  = 0,0012), chez les Bobo que chez les autres ethnies ( p  = 0,0412). Les formes cliniques de l’infection urinaire ont ete la bacteriurie asymptomatique (44,6 %), la pyelonephrite aigue (18,1 %), la nephrite interstitielle aigue infectieuse (18,1 %), la cystite (15,6 %), et la prostatite (3,6 %). Les formes cliniques de l’infection ont ete plus frequentes chez les patients ayant une proteinurie que chez ceux qui n’en n’ont pas ( p  = 0,0076). L’echographie a revele des petits reins (30 %), une mauvaise differenciation cortico-medullaire (19,3 %), des gros reins (7,2 %). Discussion Dans notre etude les principales bacteries en cause sont Escherichia coli (33,7 %), Klebsiella pneumoniae (9,6 %), Staphylococus aureus (7,2 %) et les Staphylocoques a coagulase negative (10,2 %). L’evolution a ete marquee par la reinfection (7 cas), la persistance (2 cas), la pyonephrose (1 cas) et la rechute (1 cas), qui se rapproche des autres etudes. Conclusion Notre travail est l’ebauche d’une etude qui confirme ou infirme une predisposition ethnique de l’infection urinaire au Mali.
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