Curiethérapie de haut débit de dose utérovaginale multifractionnée : réponse tumorale et toxicité à long terme chez des patientes atteintes d’un cancer du col

2016 
Objectif de l’etude Analyse retrospective d’une cohorte de curietherapie uterovaginale de haut debit de dose multifractionnee et ou non interstitielle, dans le cadre d’une hospitalisation unique. Evaluation de reponse tumorale et de la toxicite au long cours. Materiel et methode Curietherapie uterovaginale de haut debit de dose en cinq fractions apres chimioradiotherapie de 46 Gy avec cisplatine ou exclusive en neuf fractions, avec la technique suivante : pose d’un tandem-ring, dosimetrie unique, fusion d’une scanographie des applicateurs et delineation sur IRM, chargement standard « Potter », prescription au point A, optimisation manuelle (graphique, temps d’arret selon les recommandations du Groupe europeen de curietherapie – European Society for Therapeutic Radiology and Oncology [GEC-ESTRO]). Questionnaires QLQ-C30-QLQ-CX24 avant le traitement, a un mois, annuels ; contacts telephoniques pour dernieres nouvelles en janvier 2015. Resultats Entre 2010 et 2015, 134 patientes ont ete prises en charge dans le service par curietherapie uterovaginale de haut debit de dose multifractionnee, les dossiers des 78 premieres patientes ont ete analyses. L’âge moyen etait de 58 ans (deviation standard : 14), l’indice de de performance des patientes selon l’OMS etait de 0 (81 %), 1 (17 %), 4 (3 %) ; 28 % etaient hypertendues, 62 % tabagiques, la concentration d’hemoglobine moyenne etait de 11,6 g/dL (deviation standard : 1,3). Le stade selon la classification de la Federation internationale de gynecologie obstetriques (FIGO) etait pour 27 % IB1, 18 % IB2, 15 % IIA, 33 % IIB, 2 % IIIA, 5 % IIIB, le carcinome etait epidermoide pour 76 %. La curietherapie etait dans 85 % curietherapie uterovaginale, 13 % uterovaginale et interstitielle (avec 7,2 aiguilles en moyenne : deviation standard : 3,9). Il y avait sur l’IRM initiale une atteinte ganglionnaire pelvienne dans 15 % des cas, extrapelvienne dans 6 %, sur la TEP dans respectivement 14 % et 6 %). Le suivi median etait de 31 mois (deviation satndard : 17), 60 patientes etaient en vie (77 %), 15 decedees (19 %), trois perdues de vue (4 %). La maladie etait controlee dans 70 % des cas (54 patientes), en recidive/progression dans 16 % (13 patientes). Le site des recidives etait dans 9 % des cas local, dans 8 % ganglionnaire pelvienne, dans 6 % ganglionnaire a distance, dans 6 % (cinq patientes) metastatique visceral, dans trois cas sous forme d’une carcinose peritoneale et dans trois pulmonaire (3). Il a ete observe 31 % cas de toxicite digestive (24 patientes) 27 % de grade 1–2 (diarrhees, gene abdominale), 4 % de grade > 2 (peritonite, stomie), 26 % de cas de toxicite urinaire (20 patientes), 20 % de grade 1–2 (dysurie, pollakiurie, incontinence d’effort), 6 % de grade > 2 (deux incontinences majeures, deux derivations urinaires sur evolution tumorale). La toxicite gynecologique a ete evaluee par des questionnaires (pas du tout, peu, assez, beaucoup) ; dyspareunie : 40 % reponses (28, 60 %) dont 30 % A/B ; metrorragies 100 % reponses (24, 21 %) dont 10 % A/B. Conclusions Cette curietherapie uterovaginale multifractionnee, en une seule hospitalisation, avec dosimetrie unique, permet des taux de controle tumoral et de toxicite urinaire/digestive satisfaisants a ce niveau d’evaluation. Reste a poursuivre l’evaluation et la prevention de la toxicite sexuelle de ce traitement.
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