Profil des patients à l’initiation du guselkumab : étude rétrospective multicentrique

2019 
Introduction Le guselkumab, 1er anti-IL23p19, est indique en cas de psoriasis en plaques severe avec echec a 2 traitements systemiques. Du fait de leur methodologie, il n’a pas ete pris en compte dans les recommandations francaises recentes de prise en charge du psoriasis. L’objectif de cette etude etait de preciser les caracteristiques des patients chez lesquels du guselkumab etait initie. Materiel et methodes Il s’agissait d’une etude francaise retrospective multicentrique menee en mai 2019 incluant les patients chez lesquels du guselkumab etait prescrit entre fevrier et mai 2019 pour du psoriasis. Les donnees demographiques, les traitements anterieurs, les comorbidites et les scores de severite etaient recueillis. Resultats Cent cinquante et un patients etaient inclus (ratio H/F = 1,51, âge moyen 45,1 ans, anciennete moyenne du psoriasis 18,1 ans). L’indice de masse corporelle moyen etait de 27,53 kg/m2. Les comorbidites etaient : rhumatisme psoriasique 15,9 %, diabete 11,3 %, dyslipidemie 12,6 %, hypertension arterielle 20,5 %, tabagisme 31,8 %, depression 11,3 %, maladies cardiovasculaires chez 4,6 %, antecedent de cancer chez 2,6 %. La forme clinique predominante du psoriasis etait en plaques 93,4 %, palmoplantaire 2 %, pustuleux palmoplantaire 2 %, inverse 1,3 %, ungueal 1,3 %. Le PASI moyen a l’initiation etait de 12,7, la surface cutanee moyenne atteinte de 19 %, le PGA moyen de 3,1 et le DLQI moyen de 11,2. Les traitements recus anterieurement etaient : phototherapie n = 91, acitretine n = 34, etretinate n = 7, ciclosporine n = 42, methotrexate n = 101, apremilast n = 27, efalizumab n = 4, etanercept n = 22, infliximab n = 16, adalimumab n = 44, ustekinumab n = 69, ixekizumab n = 19, secukinumab n = 36, brodalumab n = 6. Cinquante patients etaient naifs de biotherapie. Parmi ces patients, le nombre moyen de traitements systemiques anterieurs etait de 1,99. En prenant en compte l’ensemble de la population, le nombre moyen de biotherapies anterieures etait de 1,45 ; en considerant uniquement les patients non naifs de biotherapie il etait de 2,16. Le dernier traitement recu etait un traitement systemique n = 38, de l’apremilast n = 14, une biotherapie n = 93 (dont ustekinumab n = 47 interrompu dans tous les cas pour echec secondaire) ; cette donnee etait manquante pour 6 patients. Discussion Dans cette etude, les patients recevant du guselkumab avaient un profil habituel en termes de comorbidites rhumatisme psoriasique, cardiovasculaires et metaboliques. Au vu des scores de severite, leur psoriasis etait modere a severe. Ils etaient en echec a deux traitements systemiques et dans 1/3 des cas en premiere ligne de biotherapie. Pres d’un tiers des patients beneficiaient de guselkumab apres echec secondaire a l’ustekinumab, les resultats de l’etude NAVIGATE ayant demontre l’efficacite du guselkumab en cas de reponse inadequate a l’ustekinumab. Conclusion Les dermatologues, dans l’exercice de leur art, savent faire beneficier leurs patients de l’innovation therapeutique.
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