SYNDICORO. Implication des SMIT français dans la 1re phase de l’épidémie de COVID-19

2021 
Introduction L’epidemie de COVID-19 a impacte le fonctionnement des equipes de maladies infectieuses francaises (SMIT). Impliques dans la gestion des malades et l’organisation hospitaliere et territoriale, les SMIT ont ete variablement associes aux decisions. Materiels et methodes Afin d’evaluer l’impact de la pandemie sur les SMIT, une enquete portee par le syndicat a ete realisee entre mai et septembre 2020. Un questionnaire etait adresse a l’ensemble des responsables d’equipe ayant une activite d’infectiologie. Dans un 2e temps, l’enquete etait en libre acces sur le site infectiologie.com. Resultats Les donnees de 66 equipes privees (12 %) et publiques (86 %) dont 49 % de CH et 38 % de CHU ont ete recueillies. Les infectiologues rapportent une forte collaboration avec l’administration hospitaliere, les medecins liberaux et les cliniques privees (respectivement sur une echelle de 1 a 5, une collaboration > 3 dans 100 % des cas, 62 % et 59 %). A contrario, les ARS sont jugees peu reactives, les structures locales ont ete peu associees (mairie 29 %) et le CDOM souvent non implique. Au niveau hospitalier, les principales collaborations se sont faites avec les pneumologues, internistes et reanimateurs ; seulement 12 % des equipes notent une implication forte des urgences. L’organisation de la prise en charge des patients est faite a l’echelle de l’hopital (41 %) ou du GHT (37 %) plutot que departementale (20 %). Le partenariat avec le prive est juge important pour 68 %. En cellule de crise, l’infectiologue est leader pour 48 % avec des disparites regionales fortes dans ce role. Si l’accueil des patients a ete assez partage (1/3 dans les SMIT via le 15, 1/3 par les urgences et 1/3 par des services de tri dedies), les modes d’hospitalisation etaient tres varies (services dedies COVID : 45 %, COVID en secteur chirurgical…). Les infectiologues ont participe a la gestion de la crise dans les EHPAD (64 %) et a l’organisation de la gestion en medecine liberale (50 %). Deux equipes sur 3 ont mis en place une astreinte telephonique/physique dediee, financee a 95 % et 55 % une garde sur place. L’impact sur les autres activites a ete l’arret de l’activite de prevention pour 64 % des SMIT, un arret partiel des consultations a 74 %. Un essor de la teleconsultation est note : 74 % des SMIT ont cree un dispositif a cette occasion, souvent (32 %) etendu a d’autres pathologies (VIH, IOA…). La majorite des equipes (85 %) a participe a des protocoles de recherche, surtout nationaux (42 %). Toutes les equipes rapportent une communication reguliere dans la presse, regionale (29 %) ou nationale (26 %). Conclusion La pandemie de COVID a ete l’occasion pour de nombreux SMIT d’une visibilite de la specialite en interne et au niveau du grand public. La gestion de crise a laquelle les infectiologues ont ete associes a permis de nombreux partenariats et un exercice renouvele (tele-expertise, ville/hopital, actions hors les murs…). Si la gestion medicale est assez homogene malgre des voies discordantes, un effort sur une communication plus coherente est necessaire.
    • Correction
    • Source
    • Cite
    • Save
    • Machine Reading By IdeaReader
    0
    References
    0
    Citations
    NaN
    KQI
    []