Faut-il mettre en valeur une clinique de l'autonomie ? : Pourquoi de nouvelles cliniques ?

1994 
L'objectif de desinstitutionnalisation des malades mentaux chroniques fait, tant en France qu'en Europe et aux Etats-Unis ou cette politique a ete poursuivie depuis une vingtaine d'annees, l'objet du consensus des professionnels. A l'epreuve de sa mise en oeuvre, il devient clair que sa reussite passe desormais par l'elaboration de strategies medicosociales complementaires des soins psychiatriques. Pourtant ces strategies medico-sociales, probablement parce que leur appartenance au champ medical pose probleme, ne sont pas soumises aux memes exigences de recherche et d'evaluation que les protocoles therapeutiques. Empiriquement choisies, souvent dependantes des opportunites locales et des moyens sociaux accordes a la reinsertion, elles sont rarement explicitement decrites, comparees, evaluees. Et les avis restent partages sur les buts a atteindre et les moyens a utiliser suivant ainsi les plans de clivage des philosophies du soin. Depasser cette problematique suppose donc que soient definis, mis en oeuvre et evalues des protocoles de prise en charge medico-sociale. A cote de celle de la qualite de vie, concept fondamental mais ambigu, la mesure de l'autonomie psychologique et sociale, indice univoque d'une evolution et garante d'une comparabilite, merite d'etre developpee. Et pour ce faire, des outils diversifies, non lies a la pathologie et adaptes a la realite culturelle et sociale doivent etre elabores. Mettre ainsi l'accent sur un symptome social et qui peut etre evoque a egalite par le malade lui-meme, son entourage, et les professionnels du soin presente enfin l'avantage de rendre objectivable et «travaillable» un etat qui, en tout etat de cause, est plus determinant pour l'avenir que le simple diagnostic
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