The history of cranioplasty

Les cranioplasties apparaissent des l'aube de l'histoire de la medecine car elles constituent le plus souvent la phase reparatrice de la trepanation. Dans les civilisations precolombiennes, elles consistaient le plus souvent en la simple interposition de feuilles metalliques sous le cuir chevelu. Hippocrate et surtout Galien interdirent cette chirurgie. Leurs principes furent respectes jusqu'au XVIII e siecle, meme si un chirurgien remarquable, Van Meekeren, reussit en 1668 une heterogreffe osseuse crânienne de chien sur un homme. La decouverte du role osteogene du perioste par Duhamel en 1742, ouvrit la voie a de nouvelles recherches. Le XIX e siecle fut le theâtre d'un extraordinaire foisonnement scientifique ou furent jetees toutes les bases du raisonnement medical moderne. Ainsi, les travaux de Ollier en 1859 permirent les premieres reconstructions crâniennes par transferts osseux hetero-, homo- et autogeniques. Le grand nombre de traumatises crâniens laisses par la premiere guerre mondiale favorisa la banalisation des cranioplasties osseuses, comme le montra Delageniere. La decouverte des antibiotiques remit a l'honneur les cranioplasties par materiaux inertes comme les resines acryliques. Cependant, leur utilisation excessive se compliqua de nombreux rejets infectieux. A la fin du XX e siecle, la microchirurgie et la biologie moleculaire apportent des solutions, mais n'ont toujours pas resolu le dilemme qui existe entre les reconstructions par materiaux etrangers ou autologues.