Traitement focal par cryothérapie percutanée pour des tumeurs rénales T1B : résultats carcinologiques et fonctionnels

Objectifs Dans certaines indications imperatives, le traitement focal peut etre discute pour des tumeurs de plus de 4 cm. L’objectif de notre etude etait d’evaluer les resultats fonctionnels et oncologiques de la cryoablation percutanee pour tumeurs malignes de stade T1b (≥ 4 cm) en situation imperative. Methodes Il s’agit d’une etude retrospective multicentrique a partir des patients traites par cryoablation TDM-guidee percutanee entre 2013 et 2018. Les patients pris en charge pour une indication imperative (definie par au moins un des criteres suivants : rein unique, patients comorbides non eligibles a la chirurgie, fonction renale alteree), avec une tumeur maligne histologiquement prouvee mesurant entre 4,1 et 7,0 cm ont ete identifies. Nous avons analyse les taux d’efficacite (definie sur les criteres IRM a 1 mois), la survie sans progression (SSP), les complications (selon la classification de Clavien–Dindo) et la perte fonctionnelle renale (estimee par le debit de filtration glomerulaire [DFG]). Resultats Vingt-trois patients consecutifs ont ete inclus. Le diametre tumoral moyen etait de 45,6 ± 6,2 mm. Le score RENAL moyen etait de 8,1 ± 1,8. Le taux d’efficacite de la technique etait de 86,3 %, et de 100 % apres retraitement. Trois patients avec un resultat initial incomplet ont ete traites avec succes par une deuxieme cryoablation. La SSP etait de 85,7 % a 6 mois, 66,7 % a 12 mois et 66,7 % a 24 mois. Un patient avec une recidive locale a 12 mois a ete traite par nephrectomie elargie. Le taux de complications etait de 4,3 % (1 complication de grade ≥ II). La perte moyenne de DFG etait de 4,4 ± 8,5 ml/min/1,73 m2, avec une diminution significativement plus importante en cas de tumeur centro-hilaire (p  Conclusion La cryoablation des tumeurs renales de stade T1b est techniquement faisable, avec un faible taux de complications et des Resultats fonctionnels favorables. D’un point de vue oncologique, 2/3 des patients sont sans recidive a 2 ans. Des etudes a plus long terme sont necessaires pour confirmer ces resultats.