Étude nationale de cohorte des encéphalites infectieuses en France (ENCEIF)

2017 
Introduction Seule la moitie des encephalites presumees infectieuses sont documentees, l’autre moitie ne pouvant beneficier d’un traitement specifique et des interventions de sante publique parfois necessaires. En 2016, la cohorte Etude nationale de cohorte des encephalites infectieuses en France (ENCEIF) a ete mise en place sous l’egide de la SPILF pour etudier les caracteristiques des encephalites en France, leur prise en charge et le pronostic a long terme. Nous presentons les resultats preliminaires de la premiere annee de fonctionnement. Materiels et methodes Les centres volontaires ont inclus les patients adultes (≥ 18 ans) qui remplissaient les criteres de definition de cas de l’ International Encephalitis Consortium . Des donnees epidemiologiques, cliniques et biologiques ont ete recueillies par un questionnaire dematerialise dans une application securisee (VoozanooO). Les donnees ont ete comparees a celles de la cohorte Encephalite 2007. Resultats Du 1 er janvier au 31 decembre 2016, 152 patients ont ete inclus, d’âge median 63 ans (18 a 90 ans), dont 94 hommes (62 %). Onze (9 %) sont decedes durant l’hospitalisation. Les patients de 2016 et 2007 ne differaient pas en termes d’âge, de sexe ratio, de comorbidites avant l’encephalite et de letalite durant l’hospitalisation. Un diagnostic etiologique etait plus frequemment obtenu en 2016 (60 %) qu’en 2007 (52 %) (NS). Les causes les plus frequentes etaient HSV et VZV dans les 2 cohortes. Des causes rares en 2007 ont ete plus frequentes en 2016 : parmi les contaminations autochtones, l’encephalite a tiques (TBE, n  = 8), et a virus Influenza ( n  = 4), et parmi les cas importes, encephalite liee aux virus West Nile ( n  = 3), Zika ( n  = 1), et encephalite Japonaise ( n  = 1). L’emergence des encephalites a tiques autochtones correspond a une epidemie survenue en Alsace durant l’ete. Conclusion La cohorte ENCEIF permet de suivre les tendances des encephalites en France, aussi bien pour des etiologies classiques telles que HSV ou VZV, que pour la detection de phenomenes rares ou emergents, en particulier des Arbovirus. Le recueil prospectif standardise des sequelles a 6 mois et 1 an permettra de progresser dans un domaine encore meconnu.
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