Étude prospective multicentrique 1991-2001 de la batterie standard des photopatch-tests de la Société Française de Photodermatologie

2005 
Resume Introduction La Societe Francaise de Photodermatologie a realise une etude prospective sur la frequence des photoallergenes rencontres en France et sur la pertinence du choix des differents photoallergenes de 1991 a 2001 afin d’elaborer une batterie standard de photopatchtests. Malades et methodes Treize centres de photobiologie ont participe a l’etude de 1991 a 1995. Dix centres ont participe de 1995 a 2001. Une batterie de photoepidermotests etait posee chez tout malade suspect de photoallergie en 3 exemplaires. A J2 une irradiation en ultraviolet UVA et en spectre total (0,75 DEM) a ete realisee sur les 2 batteries, la 3 e servant de temoin. La lecture etait realisee a J3 et J4. Resultats Deux mille soixante-sept malades ont ete testes. Huit cent cinquante-six, soit 41 p. 100 des malades ont eu un ou plusieurs tests positifs. Il s’agissait dans la majorite des cas de reactions photoallergiques (de 39,7 p. 100 a 60 p. 100 des cas) et d’eczema (29,5 p. 100 a 45.6 p. 100). Les photoaggravations etaient moins frequentes (7,9 p. 100 a 10,3 p. 100). Les cas de phototoxicite etaient rares. Les lactones sesquiterpeniques provoquaient un nombre constant de photoallergie, soit 12 cas en 10 ans. Si les phenothiazines etaient les allergenes les plus photosensibilisants jusqu’en 1995, ils ont ete ensuite devances par le ketoprofene a partir de 1996 avec 107 cas de reactions photosensibilisantes en UVA (75 cas) et en spectre total (32 cas). Venaient ensuite les filtres solaires, les benzophenones (surtout l’Eusolex 4360 avec 54 cas pertinents de photoallergie) et les derives du dibenzoylmethane (avec 31 cas pour l’Eusolex 8020). Les filtres UVB etaient tous potentiellement photosensibilisants mais a un taux faible (allant de 1 a 5 cas). Discussion Nos resultats different de ceux des equipes anglo-saxonnes par la survenue d’un nouveau photoallergene, le ketoprofene qui a provoque un grand nombre de photosensibilisations tant en UVA qu’en UVB. Ceci justifie l’ajout systematique de ce compose dans notre batterie prospective. Les photoallergies ont ete relativement peu frequentes avec au maximum une centaine de cas recenses sur une periode de 10 ans. L’irradiation des photopatchtests en spectre total a permis de mettre en evidence des photosensibilisations non trouvees avec les seuls UVA. Conclusion L’etude des photopatchtests a permis d’uniformiser la methodologie en France, de faire le point sur la frequence des photoallergenes testes et d’elaborer une nouvelle batterie.
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