Des expérimentations artistiques pour une connaissance perspectiviste et polyphonique des territoires

2017 
Cette communication porte sur les echanges intercognitifs entre chercheurs et artistes dans la mesure ou ils sont respectivement porteurs de deux types de connaissance. L’une, le savoir, interprete le monde pour lui donner sens, l’autre, la connaissance stricto sensu, s’incorpore au monde pour mieux le connaitre [Perez, 2010]. En effet, de nombreux artistes assignent a l’œuvre d’art un role d’outil d’investigation sans gommer pour autant sa signification autonome. « Nous voulons des œuvres qui soient des verifications de la realite et surtout des realites nouvelles » [Boccioni, 1914]. Pour prendre au serieux ces fictions d’artistes, je pense qu’il faut se tourner vers une periode, la Contre-Reforme, ou l’art joue un role essentiel, pour adopter son epistemologie baroque, le perspectivisme [Deleuze, 1980]. Le perspectivisme permet de mieux comprendre l’efficacite des interventions artistiques dans l’espace public. Elles expriment la totalite du monde, elles ne l’imitent pas. Ce faisant, elles ouvrent de nouvelles perspectives qui font exister des petits mondes singuliers, sensibles, desirables et ephemeres [Lolive, Blanc, 2007]. Les artistes contribuent ainsi a enrichir l’espace public d’une multiplicite heterogene de perspectives. Cette communication analyse la contribution des artistes a la problematisation du territoire. Dans la premiere partie nous verrons comment l’esthetisation favorise l’appropriation des territoires. Dans la seconde partie c’est la question environnementale qui va decloisonner les territoires pour que l’on percoive un continuum entre des espaces urbains, ruraux et naturels.
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