Étude multicentrique et rétrospective évaluant l’impact des modalités de traitement antibiotique de la colonisation urinaire avant chirurgie urologique. Résultats préliminaires de l’étude TOCUS

Introduction Actuellement, le depistage et le traitement de la colonisation urinaire sont recommandes avant toute chirurgie urologique au contact de l’urine ou avec effraction de la muqueuse. Ces recommandations ne precisent pas la duree et le type de traitement antibiotique necessaire pour traiter une colonisation urinaire avant une chirurgie urologique. L’objectif de cette etude etait d’avoir un apercu de l’epidemiologie de la colonisation urinaire et d’analyser les modalites de traitement antibiotique de celle-ci pour definir les facteurs de risque d’infections urinaires febriles postoperatoires. Materiels et methodes Il s’agit d’une etude retrospective multicentrique incluant tous les patients subissant une chirurgie urologique necessitant un depistage de la colonisation urinaire entre janvier 2016 et aujourd’hui. Les criteres de non-inclusion etaient: les patients operes en urgence, sans depistage preoperatoire de la colonisation urinaire ou en cas de chirurgie combinee. Le critere de jugement principal etait la survenue d’une complication infectieuse (infections urinaires febriles postoperatoires) dans les 30 jours suivant l’intervention. Les criteres de jugement secondaires etaient la survenue d’autres complications non infectieuses ainsi que la survie a 30 jours. L’analyse statistique a ete realisee a l’aide d’Excel (Microsoft office). Une analyse multivariee a ete realise pour determiner les facteurs de risque d’infections urinaires febriles postoperatoires tout en ajustant sur les facteurs de confusion determinees par une analyse univariee. Une valeur p Resultats Nous avons inclus 1401 patients dont notamment 305 ureteroscopie souple, 234 resection transuretrale de vessie, 152 prostatectomie, 122 resection transuretrale de la prostate et 81 nephrectomie partielle. Nous avons exclu 25 patients de l’analyse statistique pour donnees manquantes. Dans notre cohorte, 69,6 % des cultures urinaires etaient steriles, 18,6 % etaient positives avec 1 souche bacterienne, 3,1 % positives avec 2 souches bacteriennes et 8,7 % etaient polymicrobiennes. Les resistances des 5 principaux microorganismes sont representees. Dans notre cohorte, nous avons eu 52 infections postoperatoires (3,7 %) dont 3 chocs septiques et aucun deces. L’analyse univariee est representee dans le tableau 2. Dans l’analyse multivariee, l’infection urinaire au cours des 12 mois precedents (OR 2,75; IC 95, 1,35-5,48; p  Conclusion Ces resultats preliminaires montrent un taux d’infection urinaire febrile postoperatoire de 3,7 %. Les facteurs de risque independants des infections urinaires postoperatoires et des infections du site operatoire etaient les infections urinaires au cours des 12 mois precedents, la chirurgie avec ouverture des voies urinaires et l’examen cytobacteriologique des urines preoperatoire positif.