Érythème pigmenté fixe et phytothérapie

2019 
Introduction L’erytheme pigmente fixe (EPF) est une forme plutot rare de toxidermie ou medicaments le plus souvent en cause sont les AINS et les antibiotiques. Les observations d’EPF imputes aux contaminants alimentaires et plantes sont exceptionnelles. Nous rapportons le premier cas d’EPF induit par Serenoa repens (Permixon®) et procedons a une revue de la litterature. Observations Un patient âge de 61 ans, aux antecedents d’hypertension arterielle sous perindopril/amlodopine (depuis 5 ans) consultait pour des lesions erosives et bulleuses du dos des mains et des pieds apparues 3 jours apres sa mise sous Permixon®, traitement symptomatique d’une hyperplasie benigne de la prostate. La resolution spontanee etait obtenue au bout d’une semaine apres l’arret de ce traitement laissant une hyperpigmentation residuelle. Un 2e episode survenait 6 mois plus tard quelques heures apres la reintroduction accidentelle du Permixon® avec la reapparition de lesions erythemato-violacees bulleuses et erosives aux sites anterieurement atteints. L’examen anatomopathologique d’une biopsie cutanee revelait la presence de necrolyse epidermique avec un infiltrat dermique fait de lymphocytes, histiocytes, eosinophiles et de melanophages. Le diagnostic d’EPF induit par Serenoa repens (SR) etait suspecte. Une corticotherapie locale permettait une guerison rapide au prix d’une hyperpigmentation residuelle. Les patch-tests pratiques en peau saine et atteinte 3 semaines apres, en utilisant le SR du patient, etaient negatifs. Discussion S. repens, extrait lipido-sterolique n-hexane du palmier nain, est un agent de phytotherapie indique dans le traitement de l’hyperplasie benigne de la prostate (HBP). La voie topique utilisee dans le traitement de l’alopecie androgenique, a ete incriminee dans un cas rapporte de dermite de contact allergique. Nous rapportons le premier cas d’evenement cutane majeur induit par S. repens. Le diagnostic etait retenu en se basant sur l’aspect clinique, histologique et la recidive suite a la reprise de ce traitement. Les cas d’EPF induits par phytotherapies sont rares ( Conclusion Ce cas souligne l’importance de penser aux phytotherapies, souvent negligees par le patient, dans la survenue de toxidermie.
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