Quantification des risques de contamination et d’exposition externe du personnel en radiothérapie interne vectorisée par iode-131

2016 
Objectifs Le traitement a l’aide d’iode 131 est une arme therapeutique de choix pour les patients souffrant de cancer thyroidien. Dans l’unite de therapie du centre de medecine nucleaire du GHE des Hospices Civils de Lyon, le personnel soignant subit une exposition externe a proximite des patients. La contamination interne est egalement presente, des radiotoxicologies des urines sont ponctuellement positives pour une partie du personnel. L’analyse des risques de contamination par le personnel dans le secteur de therapie par radionucleides repose sur des donnees publiees (Ibis et al. JNM 1992;33:2110). L’objectif de cette etude est de reevaluer et completer ces donnees publiees pour constituer une base de donnees locale et actualisee de valeurs de contamination atmospherique et surfacique. Materiels et methodes L’etude porte sur 12 patients ayant recu 3,7 GBq : 6 patients hospitalises 3 jours ayant recu une stimulation par TSHr et 6 patients hospitalises 5 jours en sevrage d’hormone thyroidienne. Les mesures sont realisees a 4, 24 et 48 heures apres la prise d’iode. Des frottis cutanes sur les mains et le front des patients sont realises. Des prelevements salivaires sont effectues grâce a un dispositif dedie (Salivette © ). La contamination atmospherique dans les chambres est mesuree par des prelevements sur filtre a charbon actif. La contamination des sols est evaluee en fin de sejour en mesurant les bandeaux de lavage. On realise egalement des mesures de debit de dose. Les prelevements sont mesures soit par un activimetre « puit » soit par un spectrometre gamma germanium. Resultats Le debit de dose moyen a 1 m est de 133 μSv/h a t = 4 h. Il est inferieur a 14 μSv/h a t = 48 h. La contamination de l’air est en moyenne de 184 Bq/m 3  a t = 4 h et 25 Bq/m 3  a t = 48 h. Dans la salive, la concentration moyenne est de 8 MBq/g de salive a t = 4 h et 0,6 MBq/g a t = 48 h. Au niveau de la peau, les activites sont plus importantes sur les mains que sur le front. On mesure en moyenne aux mains 81 Bq/cm 2  a t = 4 h et 22 Bq/cm 2  a t = 48 h. Au niveau du sol de la chambre, on mesure une activite surfacique moyenne de 0,5 Bq/cm 2  en fin de sejour. Hormis pour la salive, les mesures sont proches dans les deux groupes. Il y a de grandes variabilites d’un patient a l’autre qui peuvent s’expliquer par des differences physiologiques d’excretion mais aussi par l’application inegale des consignes d’hygiene. Conclusions L’etude confirme des niveaux importants d’iode dans la salive. Les contaminations atmospheriques mesurees, dont l’impact dosimetrique reste tres faible par rapport a l’exposition externe du au patient, peuvent expliquer les faibles et ponctuelles contaminations internes du personnel. Limiter les entrees dans la chambre pendant les premieres 24 h et faire appliquer strictement les consignes.
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