TO30 Traitement multimodal de l’algoneurodystrophie rebelle

2007 
Le retard de la prise en charge therapeutique de l’algoneurodystrophie expose au risque de douleurs chroniques et de sequelles. Dans ce but, l’equipe du centre de la douleur en collaboration avec les services d’orthopedie et de traumatologie, a elabore un protocole de prise en charge en fonction du stade de l’algoneurodystrophie et de son retentissement fonctionnel et psycho-comportemental. Methodologie Nous avons etudie les benefices du protocole dans la prise en charge de l’algoneurodystrophie. Il comporte 3 volets : (i) Criteres cliniques et pratiques de diagnostic ; (ii) Traitement initial (antalgique selon EVA, Kinesitherapie et physiotherapie, calcitonine). En cas de non-amelioration dans un delai de 30 jours, le patient doit etre adresse au centre de la douleur ; (iii) Traitement au centre de la douleur. Si composante neuro-pathique : Antiepileptique et/ou antidepresseur. Si composante anxieuse : bilan psychologique, relaxation, sophrologie, anxiolytiques. Si echec des traitements ci-dessus : calcium-bloquant, TENS, perfusions de bispho-phonates. Si forme rebelle : blocs sympathiques locaux par fonzylane, perfusions de ketamine ; ALR continue ; neurostimulation medullaire. Resultat 41 Nouveaux cas d’algoneurodystrophie ont ete pris en charge au Centre de la Douleur du janvier 2006 a mai 2007. Il s’agit de 22 femmes et 19 hommes. Âge moyen : 49 ans. Les traitements instaures, principalement au Centre de la Douleur, sont : calcitonine : 73 % des cas, neurostimulation transcutanee : 36 %, consultation avec le psychiatre ou le psychologue : 20 %, antalgique palier II : 65 % antalgique palier III : 29 %, antiepileptique et/ou antidepresseur : 73 %, anxiolytique : 26 %, calcium bloquant : 22 %, perfusion de biphosphonate : 34 %, perfusion de ketamine : 14 %, blocs sympathiques locaux par fonzylane : 10 %, ALR continue : 2,4 %. Groupe I (46 % des patients) Anciennete de l’algoneurodystrophie > 8 mois. Amelioration nette : 79 % des cas ; Amelioration partielle : 16 % ; Pas d’amelioration : 5 %. Groupe II (54 % des patients) Anciennete de l’algoneurodystrophie > 8 mois. Amelioration partielle : 68 % des cas ; Amelioration minime ou pas d’amelioration : 32 % des cas. Discussion La grande variabilite du syndrome, explique les difficultes a proposer un schema therapeutique classique. On constate que les patients qui ont beneficie d’un traitement initial precoce, repondent mieux au traitement multimodal au Centre : p Conclusion Le traitement precoce de l’algoneurodystrophie est un element essentiel determinant son evolution. La prise en charge des formes rebelles doit etre globale et multidisciplinaire. La recherche des facteurs d’entretiens et la prise en compte du contexte psychosocial font partie integrale de la strategie therapeutique. L’analgesie multimodale, visant les composantes nociceptive, neuropathique et psychogene des douleurs, diminue le risque de chronicisation.
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