Les Troubles Musculo-squelettiques dans un centre d’appel téléphonique

2020 
Introduction Le 21e siecle, de par le developpement de la communication, fut temoin de la naissance de nouveaux corps de metier dont le teleconseiller. Ce dernier, travail sedentaire et repetitif, expose a de nombreux risques dont les troubles musculo-squelettiques (TMS). Objectifs Identifier les differents types de TMS chez les teleoperateurs d’un centre d’appel telephonique, depister les facteurs de risques de TMS chez ces travailleurs et evaluer leur impact sur la vie professionnelle des teleoperateurs. Methodes Une enquete epidemiologique descriptive transversale ayant interesse 103 teleoperateurs dans un centre d’appel du grand Tunis durant le mois de novembre 2019. La collecte des donnees etait basee sur un auto-questionnaire preetabli inspire des questionnaires nordique et de l’INRS. Resultats Il s’agissait d’une population a legere predominance feminine (57,3 %), d’âge moyen de 32,9 ± 7,6 ans, marie dans 42,7 % des cas et ayant des parents ou des enfants a charge dans 38 % des cas. Ils occupaient au poste de teleoperateur (89,3 %) travaillant sur ecran et charge de la reception (7,8 %), l’emission (40 %) ou la prise d’appel (40 %), durant en moyenne 7,75 heures/jour et depuis 5 ans (anciennete moyenne). Le travail est considere monotone par 40,8 % des travailleurs, peu gratifiant par 20 % et peu remunere par 36 %. Le poste du travail etait considere non ergonomique pour 14,1 % des travailleurs, le niveau sonore dans le plateau eleve a tres eleve pour 73 % et l’ambiance thermique inadequate pour 51 %. En outre, 85,4 % des cas avaient signale un etat de stress. Ils avaient rapporte des troubles musculo-squelettiques dans 80 % des cas : ils se plaignaient de douleurs des epaules (67 %) qui etaient souvent de type inflammatoire (70 %) et bilaterales dans 43 % des cas, des douleurs du coude (20 %), des douleurs ou un inconfort au niveau du poignet et la main (29 %), des cervicalgies (43 %) et des lombalgies (53 %). Cette symptomatologie avait motive une prise en charge medicale dans 15 % des cas et un reclassement professionnel dans 9,9 % des cas (soit 10 cas) fait d’amenagement des horaires (7 cas), amenagement du poste (2 cas) ou mutation a un autre poste (1 cas). Conclusion Le medecin du travail hormis son role dans le depistage de ces pathologies, joue un role capital dans le depistage de leurs facteurs de risques biomecaniques, organisationnels et psychosociaux afin de mettre en place d’une strategie preventive adequate et adaptee.
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