Ramadan aux yeux des diabétiques type 2 insulinonécessitants : perceptions et comportements

Objectif Evaluer les connaissances des diabetiques sur le jeune de Ramadan. Methodes Etude transversale menee aupres des diabetiques type 2 insulinonecessitants (DIN), sous insuline depuis au moins 3 mois et suivis aux consultations externes du service « A » de l’Institut national de nutrition. Un questionnaire semi-ouvert nous a permis d’evaluer leurs connaissances sur le jeune de Ramadan. Resultats C’etait une population de 54 DIN avec une moyenne d’âge de57,7 ans ± 7 et un sex-ratio de 1,8. Seulement 9 % avaient un niveau d’instruction superieur et 50 % avaient un niveau primaire ou etaient analphabetes. L’anciennete moyenne du diabete etait de12,15 ans ± 6,4 et la duree moyenne de l’insulinotherapie etait de 4,7 ans ± 5,3. La moyenne de l’HbA1c etait de 8,6 % ± 1,6. Environ 37 % de la population pensaient que le DIN ne peut pas jeuner, mais 68 % observaient le jeune. Parmi eux, 15 patients (41 %) n’ont pas demande l’autorisation de leur medecin traitant : 8 pensaient que le jeun est un choix personnel, 6 savaient que leur medecin interdit l’observance du Ramadan et 1 patient n‘avait pas de rendez-vous de consultation en pre-Ramadan. L’hypoglycemie etait la complication la plus reconnue du jeune (44 %). Le quart de la population n’a pas ete informe sur les risques de jeune. La prise de la glycemie au doigt et l’injection d’insuline pourraient rompre le jeun respectivement chez 17 % et 70 % des patients. Au cours du Ramadan, 35 % declaraient reduire leur activite physique et 35 % pensaient que leurs doses d’insuline devraient etre majorees. Conclusion La decision finale de jeun revient au diabetique. Le medecin doit, au sein d’une relation plus partenariale que paternaliste, respecter la decision de son patient, fournir l’information correcte et apporter les ajustements therapeutiques adequats.