Satisfaction des médecins généralistes intégrés dans une équipe mobile gériatrique : une étude qualitative

Resume La prise en charge geriatrique ambulatoire est un enjeu de sante publique. A l’horizon 2060, il est estime une hausse de 80 % de la population âgee de plus de 60 ans. En parallele, les pathologies liees a l’âge vont augmenter. Pres du tiers des hospitalisations actuelles concernent des personnes de plus de 75 ans. Le medecin traitant est au cœur de la prise en charge des personnes âgees afin de garantir une continuite de soin en ville. La collaboration entre les medecins de ville et les reseaux doit etre optimale pour eviter l’hospitalisation des patients âges. L’objectif de cette etude etait d’evaluer la satisfaction des medecins traitants inclus dans un reseau ville-hopital de geriatrie. Une etude observationnelle et retrospective a ete realisee aupres de medecins generalistes du Grand Versailles, ayant participe au reseau geriatrique EPSILON durant l’annee 2013. Les patients inclus suivis au domicile par l’equipe mobile de geriatrie avaient plus de 75 ans. Neuf medecins traitants ont repondu a un hetero-questionnaire qualitatif constitue de questions fermees et ouvertes, permettant d’acceder a un echantillon de 15 patients suivis. Le niveau de satisfaction globale des medecins interroges etait de 8 sur 10. Ils ont souligne etre satisfaits par l’avis d’expert donne, de la possibilite d’une prise en charge de type hospitalier, et de la facilitation de la mise en place d’aides par le reseau. Le suivi des prescriptions proposees etait respectivement de 72 % pour les prescriptions medicales, 74 % pour les prescriptions paramedicales et 100 % des prescriptions sociales. Neanmoins, les delais concernant la prise en charge sociale etaient juges trop longs. Le pourcentage de refus d’aides par les patients n’etait pas negligeable dans notre etude. Les medecins generalistes etaient satisfaits du role d’une equipe mobile geriatrique dans leur activite quotidienne. Les delais de mise en place d’aides a domicile et les refus d’aides par les patients ou leurs familles representaient leurs principales difficultes.