Les ammonites du Pliensbachien et du Toarcien basal dans la carrière de la Roche Blain (Fresnay-le-Puceux, Calvados, Basse-Normandie, France). Taxonomie, implications stratigraphiques et paléobiogéographiques.

2008 
Resume Ce travail etudie les riches faunes d'ammonites du Pliensbachien et de la base du Toarcien dans la localite tres fossilifere de la carriere de la Roche Blain (Calvados). Une cinquantaine d'especes pliensbachiennes, recoltees dans une douzaine de niveaux distincts sont toutes decrites et illustrees. Leur preservation est parfois remarquable. Des structures fragiles comme les peristomes ou les megastries sont assez souvent preservees. A l'exception de deux specimens d'affinites tethysiennes (Arieticeras cf. amalthei (Oppel, 1853) et Dactylioceras (Eodactylites) sp.), les ammonites recoltees a la Roche Blain se rattachent toutes, sans ambiguite, aux faunes d'affinites nord-ouest europeennes, largement dominantes a l'epoque dans le Bassin anglo-normand. Les peuplements d'ammonites du Pliensbachien de la Roche Blain sont remarquablement diversifies. La presence de deux especes nouvelles (Acanthopleuroceras gauthieri nov. sp. Dommergues & Meister et Catriceras (?) rioulti nov. sp. Dommergues & Meister) est particulierement remarquable. Les faunes d'affinites nord-ouest europeennes sont bien connues et il est surprenant de decouvrir deux formes notoirement nouvelles dans un seul gisement du nord-ouest de l'Europe en general, et du Bassin anglo-parisien en particulier. Il existe aussi au sein des faunes recoltees a la Roche Blain un nombre important de specimens relativement bien conserves mais difficiles a attribuer sans reserve a un genre et/ou a une espece connue. Ces nombreuses formes difficiles a classer, et souvent laissees en nomenclature ouverte, renforcent l'originalite des faunes trouvees a la Roche Blain. L'explication de cette exceptionnelle diversite faunique est sans doute a rechercher dans le contexte paleogeographique pliensbachien des Campagnes de Caen et de Falaise formees d'ecueils, de hauts-fonds, de sillons et de cuvettes plus ou moins profonds qui devaient offrir une tres riche mosaique de biotopes. Cette region de seuil proche de la bordure orientale du Massif armoricain etait directement ouverte sur des zones moins agitees (plus profondes?) et/ou plus subsidentes du Bassin anglo-parisien. Des echanges fauniques faciles devaient exister tant avec les bassins de la Manche occidentale (e.g. Dorset) qu'avec le Bassin de Paris, mais aucun argument paleobiogeographique ne permet actuellement de privilegier l'une ou l'autre de ces sources de peuplement.
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