Ulcère de jambe sous chimiothérapie antinéoplasique
2017
Objectifs La prevalence des cancers augmente. Parallelement de nouvelles classes therapeutiques de chimiotherapie se developpent entrainant des effets secondaires cutanes. Les ulceres de jambe sous hydroxyuree sont connus et justifient souvent l’interruption du traitement. Quelques cas cliniques dans la litterature rapportent le developpement d’ulceres de jambe sous d’autres chimiotherapies, notamment les therapies ciblees. Aucune etude n’a etudie de maniere exhaustive les ulceres de jambes sous chimiotherapie. Notre but est d’analyser le developpement des ulceres de jambes sous chimiotherapie afin d’en identifier les facteurs associes et la prise en charge. Materiels et methodes Une etude retrospective multicentrique a ete menee au sein du Groupe angiodermatologie de la Societe francaise de dermatologie (SFD), a partir de mai 2016. Les criteres d’inclusion etaient l’apparition d’un ulcere de jambe ou du pied sous chimiotherapie antineoplasique quel que soit le type. Une fiche de recueil standardisee et anonymisee a ete remplie pour chaque patient inclus, elle comportait des donnees sur le patient, l’ulcere et la chimiotherapie. Une analyse en sous-groupe a ete realisee en fonction des types de chimiotherapie. Resultats Vingt-cinq patients ont ete inclus. D’emblee 3 groupes apparaissent : hydroxyuree, therapies ciblees dont les inhibiteurs des tyrosines kinases (TK) en majorite et taxol. Certains points sont communs notamment l’âge avance, la frequence des cofacteurs vasculaires et le caractere douloureux de l’ulcere mais des differences ressortent telles que le delai entre l’introduction de la chimiotherapie et le debut de l’ulcere, le nombre de plaies presentes, la presence d’un facteur declenchant, un profil plus « arteriel » pour le groupe « inhibiteurs des TK » et plus « veineux » pour les taxols. Les comparaisons statistiques seront realisees avec les donnees completes (etude en cours). Suite a l’apparition de l’ulcere, le traitement est majoritairement arrete (91 %), avec cicatrisation (94 %) dans un delai de 4,4 mois en moyenne. D’autres therapeutiques, comme les greffes et le port d’une contention, sont souvent proposees. Conclusion L’hydroxyuree n’est pas la seule chimiotherapie a favoriser le developpement des ulceres de jambe. Les therapies ciblees dont les inhibiteurs de TK et le taxol jouent un role dans la pathogenese. Une surveillance accrue est necessaire chez les patients recevant ce type de chimiotherapie, d’autant plus s’ils presentent un terrain favorisant.
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