COMAS NON-TRAUMATIQUES DE L'ENFANT: ETIOLOGIES ET EVOLUTION AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LOME

Objectif. Determiner la frequence, le profil clinique, l'etiologie et l'evolution du coma non traumatique de l'enfant de un mois a 16 ans. Methode. Tous les cas consecutifs de coma admis dans les unites de reanimation pediatrique des services de pediatrie du CHU de Lome ontfait l'objet d'une etude prospective a partir d'une fiche d'enquete preetablie. Le coma a ete evalue par les echelles classiques des stades de coma et de Blantyre. Tous les enfants admis pour coma ou devenus comateux apres l'admission ont ete examines et suivis au moins 18 mois apres leur sortie du coma. Resultats. Sur 7149 enfants admis, 387 (5,4 pour cent) dont 199 garcons (51 pour cent) et 188 filles (49 pour cent), âges pour la plupart de moins de 5 ans (70 pour cent), l'ont ete pour coma ou pour diverses affections ayant entraine un coma. En tout 72,3pour cent des comas etaient dus a l'infection, 15pour cent a des causes toxiques metaboliques, 3,9pour cent a des lesions anoxo-ischemiques, 2,3pour cent a des hemorragies et 7,2 pour cent a des causes diverses. Le paludisme grave a P. falciparum (44pour cent) et les meningites bacteriennes (35,3 pour cent) ont domine les etiologies infectieuses. L'evolution a ete fatale pour 27,6 pour cent et favorable pour 72,3pour cent dont 44,2pour cent sans sequelles et 28,1 pour cent avec sequelles. Avec 74,6pour cent de guerisons et 25,3 pour cent de letalite, le coma infectieux a eu le meme pronostic que le coma toxique metabolique (74,1 pour cent et 25,8 pour cent). L'encephalopathie anoxo-ischemique (83,33 pour cent de deces), le coma anoxo-ischemique (66,67 pour cent), l'insuffisance renale (50pour cent) et le coma de l'enfant de moins d'un an (41,42pour cent) ont ete les etiologies de tres forte letalite. Conclusion. L'infection s'affirme comme la principale cause des comas non traumatiques de l'enfant dans le monde et l'enfantde moins d'un an, la principale victime en milieu tropical africain. Redynamiser les programmes nationaux de vaccination et de lutte contre l'infection peut reduire sensiblement la morbidite et la mortalite dues aux comas.