L’agir, l’agent, l’action : Bruno Snell et Jean-Pierre Vernant

2019 
L’article presente un transfert culturel entre l’Allemagne et la France, en interrogeant les categories de l’agir, de l’agent et de l’action chez Jean-Pierre Vernant et Bruno Snell : comment une reflexion issue d’une philologie meticuleuse et d’une philosophie idealiste, menee par un helleniste allemand de l’entre-deux-guerres, vient-elle feconder, cinquante ans plus tard, en France, la pensee d’un chercheur iconoclaste, inspire de sciences humaines ? Snell affirme que la tragedie revele et cree en un seul geste le processus de l’agir humain autonome. Vernant reinterroge cette these qui l’a marquee. Snell, qui se fonde pour l’etayer sur les categories de la decision et de la volonte, projette, selon Vernant, des notions modernes sur les textes grecs. Pour Vernant, la tragedie presente l’etre humain pris dans un tissu complexe d’autonomie et d’heteronomie. Cependant, cette critique jette un nouvel eclairage sur la pensee de Vernant lui-meme, en revelant sa profonde ambivalence.
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