IST détectées au CeGIDD : prévalence et apport de la PCR multiplex

2017 
Introduction Les infections sexuellement transmissibles (IST), en recrudescence en France, peuvent etre asymptomatiques ce qui facilite leur transmission. Un diagnostic precis de tous les microorganismes impliques est necessaire pour une prise en charge optimale, constituant un enjeu majeur de sante publique. Les PCR multiplex, permettant de detecter de facon simultanee des microorganismes difficilement ou non cultivables tels que Chlamydia trachomatis (CT), Neisseria gonorrhoeae (NG), Mycoplasma genitalium (MG) ou Trichomonas vaginalis (TV) peuvent repondre a cette attente. Nous avons evalue l’apport de cette technique dans le depistage des IST au CeGIDD. Materiels et methodes La detection de CT, NG, MG, TV et des autres mycoplasmes urogenitaux Ureaplasma urealyticum (UU), U. parvum (UP) et M. hominis (MH) a ete effectuee par la technique de PCR multiplex Anyplex ® STI7 (Seegene, Eurobio) a partir de 1 er jet d’urine chez l’homme ou d’autoprelevement vaginal. En cas de PCR NG positive, le prelevement a ete mis en culture. Le nombre de prelevements positifs et la prevalence des microorganismes ont ete estimes sur une periode de 18 mois. Les donnees ont ete analysees puis comparees a l’aide d’un test de chi 2 . Resultats L’analyse de 2451 prelevements dont 1059 urines (43 %, mediane 23 ans [16–56]) et 1392 prelevements vaginaux (57 %, mediane 21 ans [16–52]) a permis de detecter au moins un des pathogenes parmi CT, NG, MG et TV dans 13,3 % des cas (326), 12,5 % ( n  = 132) chez les hommes et 13,8 % ( n  = 194) chez les femmes. La prevalence etait, respectivement chez les hommes et les femmes, de 8,7 % ( n  = 92) et 10,1 % ( n  = 140) pour CT, 1,2 % ( n  = 13) et 0,8 % ( n  = 11) pour NG, 2,5 % ( n  = 26) et 2,6 % ( n  = 36) pour MG et 0,1 % ( n  = 1) et 0,5 % ( n  = 7) pour TV. Les mono infections a CT etaient plus frequentes chez les hommes ( p n  = 53) et 15 % ( n  = 209) pour MH, 21,3 % ( n  = 226) et 58,3 % ( n  = 811) pour UP, 12,2 % ( n  = 129) et 18,1 % ( n  = 252) pour UU. Les infections multiples etaient plus frequentes chez les femmes ( p p Conclusion La PCR multiplex represente un atout pour la prise en charge des patients. La technique Anyplex ® permet la detection supplementaire de TV, de diagnostic difficile, mais aussi de MG et UU, chacun impliques dans environ 15 % des uretrites non gonococciques masculines. Elle permet egalement la distinction entre UP et UU non realisable en culture.
    • Correction
    • Source
    • Cite
    • Save
    • Machine Reading By IdeaReader
    0
    References
    0
    Citations
    NaN
    KQI
    []