Apport de la télédétection et des Systèmes d’Information Géographique à l’analyse spatiale de la basse vallée du Mono (Sud-Est Togo)

La Basse Vallee du Mono (BVM) est une portion de territoire situee au Sud-Est du Togo dont les ressources biologiques sont encore peu connues a cause de l’insuffisance des travaux de recherche dans cette zone. La presente etude est une contribution pour l’analyse spatiale et le suivi de la dynamique spatio-temporelle des differentes formes d’occupation du sol. L’etude a fait recourt a quatre images Radar esa S-1 de 2015 choisies en fonction des saisons de l’annee et a deux images optiques Landsat choisies en fonction de leur disponibilite (image de Decembre 1988 et de Fevrier 2016).La methodologie a essentiellement porte sur l’interpretation visuelle et la classification des images satellitaires sous les logiciels SNAP et ENVI, combinee avec des prospections de terrain. Onze (11) occupations du sol ont ete identifiees a la suite des traitements : Eau (1539 ha), Marecage (2362ha), Formation ripisylve (11792ha), Foret (1324ha), Cocoteraie (25919ha), Palmeraie (4815ha), Teckeraie (5758ha), Savane (13106), Jachere (12074ha), Champs (21778ha) et Agglomeration (6866ha). L’etude sur la dynamique des superficies a permis d’eclairer leur tendance regressive ou progressive. Ainsi les Eaux, les Marecages, les Formation ripisylves, les Palmeraies, les Cocoteraies, les Jacheres et les Agglomerations ont vu leur superficie accroitre respectivement de 1244 ha, 991 ha, 6057 ha, 1608 ha, 23050 ha, 7839 ha et de 3074 ha entre 1988 et 2016 ; Par contre les Forets, les Teckeraies, les Savanes et les Champs ont regresse en superficie respectivement de 2061 ha, 11236 ha, 17030 ha et 13536 ha. La progression ou la regression des differentes formes d’occupation du sol sont liees a l’empreinte humaine et aux facteurs climatiques extremes (inondation/secheresse). A la lumiere de ces resultats nous interpellons la bonne volonte des organes competents pour amenager les differentes occupations du sol de la BVM pour une meilleure adaptation aux facteurs climatiques extremes.