Peut-on éviter l'entérocystoplastie d'agrandissement en cas d'échec d'une première injection intra-détrusorienne de toxine botulique chez un patient spina bifida ?

2016 
Objectifs Il n’existe a ce jour aucune donnee sur la prise en charge de l’echec d’une premiere injection intra-detrusorienne de toxine botulique chez les patients spina bifida. L’objectif de cette etude etait de rapporter les resultats des reinjections et de comparer l’efficacite des differentes strategies de reinjection chez les patients spina bifida en echec d’une premiere injection de toxine botulique. Methodes Tous les patients spina bifida ayant eu au moins une injection intra-detrusorienne de toxine botulique (IDBTX) entre 2002 et 2016 dans 14 centres francophones ont ete inclus dans une etude retrospective. Seul les patients avec un echec de la premiere injection ont ete inclus dans cette etude. L’echec etait defini comme la persistance soit des urgenturies, soit de l’incontinence urinaire, soit de l’hyperactivite detrusorienne. La strategie de prise en charge variait en fonction des centres : reinjection de la meme toxine a la meme dose, reinjection de la meme toxine a un dosage plus eleve, changement de toxine (« switch ») ou enterocystoplastie d’agrandissement. Resultats Parmi une cohorte de 125 patients, 40 patients en echec d’une premiere injection intra-detrusorienne ont ete inclus (32 %). Les injections sont restees inefficaces chez 63 % des patients malgre une a quatre reinjections, et deux autres patients ont eu une efficacite pendant quelques injections avant d’echapper : 70,4 % ont ainsi finalement eu une enterocystoplastie d’agrandissement. Ainsi 48,1 % des patients ont eu des injections efficaces a un moment de leur prise en charge, 40,7 % avaient des injections toujours efficaces a la fin de la periode d’etude, dont 3 chez qui l’efficacite n’etait que partielle (efficacite clinique mais pas urodynamique), soit seulement 25,9 % des patients avec une efficacite satisfaisante et durable. Aucun patient ayant ete en echec des 3 premieres injections n’a finalement repondu. Conclusion Les strategies de « manipulation toxinique » et de reinjections semblent peu efficaces chez les patients spina bifida en echec d’une premiere injection de toxine botulique ne permettant d’obtenir un resultat satisfaisant que chez 25,9 % d’entre eux ce qui pourrait plaider pour un recours plus rapide a l’enterocystoplastie d’agrandissement chez ces patients.
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