Classe fantôme. Chroniques ouvrières, Le reflet, 2003 Par Georges Ubbiali.

2011 
Ouvrier libertaire, Levaray travaille dans la chimie rouennaise. Ses premiers recits (Putain d'usine, Apres la catastrophe) ont recu un accueil chaleureux et justifie. Son dernier ouvrage merite lui aussi la lecture. Il s'agit de courts portraits de ses camarades de travail, de combat (il est syndicaliste CGT). Cette classe fantome, c'est bien entendu la classe ouvriere, dont les courts textes donnent un portrait de l'interieur. Ici, pas de geste heroique. La mort, la monotonie du travail, le desespoir des plans sociaux, le souvenir attendri des combats, perdus, d'hier dominent. Mais cette classe ouvriere qui se reforme autour de l'apero n'a pas disparue. Deux nouvelles fournissent la cle de lecture. Ay Carmela raconte comment l'auteur lui-meme a siffle l'air des republicains espagnols, Ay Carmela, lors de la visite d'un ministre franquiste dans l'usine. Moment derisoire, mais affirmation d'une resistance absolue a l'ordre du monde. Impertinence ouvriere d'un homme irreductible a sa fonction productive. Dans Caterpillar, le lecteur est plonge dans un univers machinique a la Mad Max. Pour se venger de son licenciement pour alcoolisme, un ouvrier, conducteur de chariot elevateur -version 30 tonnes utilisee dans l'industrie chimique- decide d'aller rendre visite a la maison de son patron. Malgre l'echec final, le lecteur suit avec sympathie son periple destructeur. En
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