Morbidité tardive après œsophagectomie pour cancer : faut-il préférer les œsophagectomies partielles ?

1998 
Resume But de l'etude Cette etude retrospective a pour but de rapporter les complications de l'œsophagectomie pour cancer observees dans l'annee qui suit l'operation et de comparer l'incidence de ces complications en fonction du niveau de l'anastomose. Patients et methode Cent six patients consecutifs ont ete inclus. L'œsophagectomie etait partielle (anastomose intrathoracique) dans 51 % des cas et totale (anastomose au cou) dans 49 % des cas. Les deux populations, anastomose intrathoracique et cervicale etaient comparables pour l'âge, la perte moyenne de poids preoperatoire, la survie, le nombre de recoupes positives, le stade TNM, la differenciation et la taille de la tumeur. Resultats La morbidite tardive a concerne 67,9 % des 106 malades. Elle etait dominee par la dysphagie (32,1 % des 106), le reflux gastro-œsophagien (25,5 % des 106) et la diarrhee (18,8 % des 106). Parmi les differents facteurs favorisant la dysphagie recherches par regression logistique, seul le niveau de l'anastomose a ete retenu comme significatif avec un taux de 20,4 % pour les anastomoses thoraciques et de 44,2 % pour les anastomoses cervicales ( p = 0,012), tandis que le taux des autres complications etait semblable dans les deux groupes. Conclusion Les resultats fonctionnels de la chirurgie du cancer de l'œsophage sont mediocres. Comme la morbidite de l'œsophagectomie partielle est plus faible, l'œsophagectomie totale ne doit pas etre proposee de principe a tous les patients.
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