Awawanenitakik: The spatial politics of recognition and relational geographies of Indigenous self‐determination

2016 
Self-determination for Indigenous peoples across the globe continues to be a controversial and widely debated topic. In Canada, the language of recognition has been increasingly utilized to frame Indigenous claims for self-determination resulting in policies and initiatives that have often been deemed progressive and empowering. In response, an increasing number of scholars and activists have argued that land claims, self-government models, and economic development initiatives implemented by the Crown under the guise of recognition continue to reproduce colonial Indigenous-state relations in Canada. In this article, I juxtapose the spatiality of colonial governance reproduced through recognition-based strategies with the relational geographies lived through everyday practices of self-determination that are rooted in place-based Indigenous ontologies. Specifically, I examine Omushkegowuk Cree ontologies of self-determination expressed through the law of awawanenitakik and lived through the process of ceremonial regeneration. In doing so, I aim to cultivate further dialogue in geography on the diverse ways Indigenous peoples think about and live self-determination outside and/or alongside formal state and intergovernmental structures, while simultaneously complicating the way we think about place, land, and responsibility. Awawanenitakik : la politique spatiale de la reconnaissance et les geographies relationnelles du droit des peuples autochtones a l'autodetermination Le droit des peuples autochtones du monde entier a l'autodetermination demeure un sujet controverse qui suscite beaucoup de discussions. Au Canada, les revendications autochtones d'autodetermination s'articulent davantage autour de la reconnaissance, ce qui a donne lieu a des politiques et des demarches que l'on estime souvent novatrices et favorables a une autonomie accrue. Un nombre croissant de chercheurs universitaires et de militants ont reagi en faisant valoir que les revendications territoriales, les modeles d'autonomie gouvernementale, et les demarches de developpement economique mises de l'avant par la Couronne sous pretexte de la reconnaissance, reproduisent et perpetuent les relations coloniales entre l'Etat et les Autochtones au Canada. Cet article presente, sous la forme d'une juxtaposition, la spatialite de la gouvernance coloniale generee par des strategies fondees sur la reconnaissance, et les geographies relationnelles concretisees par des pratiques quotidiennes de l'autodetermination s'inscrivant dans des ontologies autochtones fondees sur le lieu. Plus precisement, les ontologies de l'autodetermination des Cris de Mushkegowuk, telles que formulees par la loi d'awawanenitukik et s'inscrivant dans les rituels de regeneration, sont soumises a l'analyse. Ce faisant, je cherche a contribuer, d'une part, a l'approfondissement du dialogue en geographie sur les differentes manieres par lesquelles les peuples autochtones concoivent et vivent l'autodetermination en peripherie et/ou en parallele des structures formelles etatiques et intergouvernementales et, d'autre part, a elargir la vision que l'on peut avoir du lieu, de la terre et de la responsabilite.
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