Fallait-il ignorer l'hypothèse non-vésiculaire de la neurotransmission ?

2005 
Suite a l'elaboration de l'hypothese vesiculaire de la neurotransmission chimique au cours des annees 1950, une hypothese non-vesiculaire vit le jour. Elle fut soutenue jusqu'a la fin des annees 1980 par les travaux de Maurice Israel et son equipe, a l'Institut de Neurophysiologie Cellulaire de Gif-sur-Yvette. L'hostilite de la communaute internationale et les interrogations des neuroscientifiques francais ont stigmatise les deductions d'une approche biochimique et moleculaire de la transmission cholinergique chez la Torpille. Nous revenons sur cet episode souvent mal compris des neurophysiologistes par ignorance du contexte de ces recherches. Cette polemique engagea en realite des chercheurs precedemment acquis a l'idee d'un role fonctionnel des vesicules dans la transmission synaptique. La voie choisie aboutit a l'identification du mediatophore, une espece moleculaire vue comme une alternative a une liberation quantique par exocytose. Les recherches actuelles semblent reconcilier les partisans du debat en accordant au mediatophore un role dans l'exocytose. Cette polemique nous rappelle la necessite de toujours distinguer la justesse des resultats experimentaux des discours theoriques parfois contradictoires, chacun recelant souvent une heuristique propre.
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