Mise en application des recommandations 2019 de la Société française de rhumatologie (SFR) de la goutte en médecine générale au sein des Hauts-de-France et de la Normandie : une étude transversale multicentrique

Introduction La SFR a emis de nouvelles recommandations en 2019 concernant la goutte. Nous avons evalue l’application de ces recommandations en soins primaires dans les regions des Hauts-de-France et en Normandie. Materiels et methodes Il s’agit d’une etude observationnelle transversale multicentrique. Un questionnaire a ete envoye a des medecins generalistes exercant dans les Hauts-de-France ou en Normandie. Le questionnaire anonyme comportait des questions a reponses fermees afin d’evaluer la faisabilite et la facilite a mettre en application les recommandations SFR 2019 de la prise en charge de la goutte. Resultats Cinquante-huit praticiens ont repondu au questionnaire ; 95,5 % estimaient que les recommandations etaient applicables en soins primaires. Neanmoins, 89,5 % rencontraient des difficultes a la mise en œuvre des recommandations face a une goutte tophacee. Ainsi, 26,3 % des medecins interroges consideraient ces recommandations comme non applicables dans un contexte tophace. Les principaux freins a leur mise en place etaient l’inobservance des regles hygienodietetiques (94,7 %) et le refus des patients a instaurer un traitement de fond (50,9 %). Par ailleurs, 27,6 % des praticiens n’estimaient pas necessaire de prendre en charge la goutte et les pathologies cardio-vasculaires de facon conjointe. Discussion Parmi les generalistes, 95,5 % estiment que les recommandations sont applicables en soins primaires. Le faible effectif de notre etude represente l’une des limites de notre etude. Bien que 5,2 % des sondes avaient beneficie d’une formation medicale continue sur la goutte en 2020 ; le nombre de participants a notre etude demontre cependant un interet certain des Generalistes a prendre en charge ce type de pathologie. Conclusion Notre etude demontre que la mise en application des recommandations reste difficile en medecine generale selon le contexte clinique. Une meilleure sensibilisation des generalistes et de la population semble donc necessaire.