Initiation d’un traitement anti-ostéoporotique après fracture de l’avant-bras ou de l’humérus chez la femme âgée de plus de 50 ans : étude de cohorte rétrospective

Introduction Malgre leur efficacite prouvee en prevention secondaire, les taux d’initiation de traitements anti-osteoporotiques (anti-OP) apres fracture de fragilite (FF) ont ete decrits comme faibles dans le monde entier. Cette etude visait a decrire l’initiation des traitements anti-OP dans un echantillon representatif de femmes ayant ete hospitalisees pour une fracture de l’humerus ou de l’avant-bras (FAB) entre 2009 et 2011 en France. Materiels/methodes Une etude de cohorte retrospective a ete realisee a partir des donnees de la base medico-administrative de l’Assurance maladie, l’echantillon generaliste des beneficiaires, echantillon representatif a l’echelle nationale de 600 000 personnes. Ont ete incluses toutes les femmes âgees de 50 ans et plus ayant ete hospitalisees pour une fracture de l’humerus ou une FAB entre 2009 et 2011 et n’etant pas sous traitement anti-OP dans les 12 mois precedents. Les traitements anti-OP inities au cours de l’annee suivant la fracture ont ete analyses. Resultats Entre 2009 et 2011, 729 femmes ont ete hospitalisees pour une fracture de l’humerus ou une FAB et 284 etaient sous traitement anti-OP au moment de la fracture. Parmi les 445 femmes sans traitement prevalent, 131 (29,4 %) ont initie un traitement de supplementation (vitamine D et/ou calcium) et 42 (9,4 %) un traitement pharmacologique dans l’annee suivant leur fracture. Ces derniers incluaient les bisphosphonates ( n  = 21), le ranelate de strontium ( n  = 14), un traitement hormonal substitutif ( n  = 4) ou le raloxifene ( n  = 3). Le delai median d’initiation de traitement anti-OP etait de 96 jours, avec un intervalle interquartile entre 49 et 184 jours ; 75 % des traitements inities ont ete prescrits par des medecins generalistes. Conclusion Malgre les recommandations de bonne pratique de 2006 et les nombreuses initiatives visant a promouvoir le traitement anti-OP post-fracture, le taux d’initiation de traitement chez les femmes ayant ete hospitalisees pour une FF est reste faible en 2009–2011 en France.