Évaluation et traitement des symptômes du bas appareil urinaire

2015 
L’evaluation des symptomes du bas appareil urinaire (SBAU) chez un patient ayant une neuropathie peripherique connue ou suspectee repose sur l’interrogatoire, l’utilisation de questionnaires symptomes et de scores symptomes, le catalogue mictionnel, l’examen clinique avec en particulier un examen neurologique perineal. Sur le plan paraclinique, les examens demandes sont l’echographie reno-vesicale avec mesure du residu post-mictionnel, l’evaluation de la fonction renale et le bilan uro-dynamique. L’interrogatoire s’interesse a la description des SBAU, leur mode d’apparition, recherche des signes de complications (infections urinaires, lithiases, hematurie macroscopique), des troubles sexuels et digestifs. Il pourra etre facilite par l’utilisation de questionnaires symptomes de type USP (Urinary Symptoms Profile). Chez l’homme, la gene ressentie pourra etre evaluee par l’utilisation du score symptomes prostatiques (IPSS). L’interrogatoire est systematiquement associe a la realisation d’un catalogue mictionnel sur 3 jours afin de determiner le nombre de mictions, la diurese et le volume urine par mictions. L’examen clinique repose sur l’examen pelvi-perineal avec realisation des touchers pelviens. Il est associe un examen neurologique perineal. A titre systematique, devra etre demande la realisation d’une echographie reno-vesicale avec mesure du residu post-mictionnel ainsi qu’un dosage de la creatininemie. En cas de symptomes a type d’hyperactivite vesicale, un examen cytobacteriologique des urines devra etre egalement demande a titre systematique. En cas de signes fonctionnels urinaires ou de residu post-mictionnel superieurs a 100 mL, un bilan uro-dynamique devra etre systematiquement realise. Une fois le bilan realise, le type de troubles peut concerner soit la phase de remplissage vesical, soit la phase de vidange vesicale. Les traitements de la phase de remplissage vesical reposent sur les traitements du syndrome clinique d’hyperactivite vesicale (regles hygieno-dietetiques, traitements anticholinergiques et en cas de persistance des symptomes, les traitements de deuxieme ligne par stimulation electrique (stimulation du nerf tibial en l’absence d’hypoesthesie des membres inferieurs ou neuromodulation des racines sacrees posterieures) ou par injections intra-detrusoriennes de toxine botulique. Le traitement de reference des symptomes de la phase de vidange, habituellement lies a une acontractilite ou une hypocontractilite vesicale, est le catheterisme intermittent realise dans le meilleur des cas par autosondages. ans des cas tres exceptionnels de patients ne pouvant pas realiser l’autosondage, pourra s’envisager soit l’heterosondage, a privilegier dans ce cas, soit la mise en place d’une cystostomie. En aucun cas, il n’y a la place pour le port d’une sonde a demeure au long cours.
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