La numérisation de la mémoire du génocide nazi des Juifs d’Europe, entre « projets descendants » et « projets ascendants

2008 
Les nouvelles technologies numeriques reconfigurent-elles les relations que les individus peuvent entretenir avec les institutions culturelles ? L’analyse des institutions culturelles en terme de politique de numerisation d’un cote ; l’examen de nouvelles formes de participation initiees par cette numerisation du cote cette fois de la « societe civile » de l’autre, permet d’apporter des elements de reponse. Cet article examine dans un premier temps, au travers d’une etude de cas portant sur la numerisation des archives du genocide nazi des Juifs d’Europe, les nouvelles fonctionnalites offertes par les technologies de la communication et ce en quoi elles permettent de faire prendre corps au « patrimoine immateriel », ensemble de formes culturelles peu institutionnalisees jusqu’a present. Les auteurs analysent les possibilites offertes par les nouvelles technologies, en particulier l’enregistrement des objets, des traces, leur circulation, leur appropriation par les usagers, leur reintegration dans l’espace public. Anne Gagnebien et Emmanuel Paris insistent sur les ruptures que cela initie en terme de productions culturelles collectives et individuelles et concluent sur l’idee que la numerisation du patrimoine immateriel engendre un accroissement et un eclatement significatifs de l’offre et de la demande en matiere de representations identitaires.
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